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Politique

Ni "fierté", ni "repentance": en visite en Algérie, Emmanuel Macron veut "regarder l'histoire en face"

Le président de la République est en visite en Algérie depuis ce jeudi, la deuxième seulement depuis qu'il est président de la République.

"C'est une histoire d’amour qui a sa part de tragique. Pour se réconcilier, il faut se fâcher". En visite en Algérie depuis jeudi, Emmanuel Macron s'est exprimé devant la presse ce vendredi, évoquant la question mémorielle, qui reste conflictuelle entre les deux pays.

Estimant que "la France n'a pas de leçons à donner", le président de la République a assuré regarder "l'histoire en face" et a appelé à regarder le passé "avec courage".

"Il faudrait choisir entre fierté et repentance. Je veux la vérité et la reconnaissance", a lancé le chef de l'État, dont le déplacement coïncide avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie.

"Présider, c'est écrire une histoire contemporaine"

Rappelant la mise en place d'une commission, rassemblant des historiens français et algériens pour étudier les archives sur la colonisation et la guerre d'Algérie, il a promis l'ouverture de la "totalité des archives, de 1830 à 1962. La commission aura la possibilité de travailler sur tout".

"Présider, c'est écrire une histoire contemporaine. Cette histoire ne peut reposer sur des mensonges, des oublis, des récits qu'on n'opposerait l'un à l'autre", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a décrit sa relation avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune comme "amicale et de confiance", affirmant que ses échanges avec ce dernier s'étaient étirés jusqu'au milieu de la nuit.

Fanny Rocher