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Mort de Jacques Chirac: qu'est-ce qu'une journée de deuil national?

Emmanuel Macron à l'Élysée, le 26 septembre 2019.

Emmanuel Macron à l'Élysée, le 26 septembre 2019. - BFMTV

Après la mort de Jacques Chirac ce jeudi, le président de la République Emmanuel Macron a décrété une journée de deuil national en son hommage qui aura lieu lundi. Mais qu'est-ce qu'implique ce dispositif exceptionnel?

C'est une décision rare, qui jusque-là n'a été prise qu'à sept reprises sous la Ve République. Emmanuel Macron a décrété ce jeudi une journée de deuil national en mémoire de Jacques Chirac, mort jeudi à Paris. La journée de deuil est fixée à lundi.

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Ce genre de journée exceptionnelle est décidée "pour marquer l'hommage de la Nation à un président de la République défunt ou à des personnes décédées dans des circonstances marquantes", explique le site vie-publique.fr.

Contrairement aux obsèques nationales ou à un hommage national, les journées de deuil national ne constituent pas une cérémonie.

Une ou plusieurs journées de deuil

Il est possible de fixer un ou plusieurs jours de deuil. C'est au Premier ministre que revient la charge de déterminer les modalités du deuil. Dans une circulaire publiée au Journal officiel, Matignon demande aux services publics "d'organiser à 15 heures, un moment de recueillement permettant aux agents des services publics (...) de s’associer à ce deuil national."

Du côté de l'Éducation nationale, "les enseignants qui le souhaitent pourront consacrer un cours [lundi] à l’évocation de la mémoire de l’ancien chef de l’État."

Un service solennel sera toutefois célébré ce jour-là à midi en l'église Saint-Sulpice, par l'archevêque de Paris Mgr Aupetit. Traditionnellement, ces cérémonies se déroulent à Notre-Dame de Paris, mais la cathédrale est fermée au public depuis l'incendie qui a frappé l'édifice le 15 avril dernier.

Drapeaux en berne sur les édifices publics

"Il existe peu de dispositions juridiques sur la façon dont doivent se tenir ces journées, mais les drapeaux sont mis en berne sur les bâtiments et édifices publics", détaille aussi vie-publique.fr. Ce sera le cas lundi, confirme la circulaire. 

Lorsqu'il s'agit de la mort d'un chef de l'État, les drapeaux et étendards des armées sont également en berne, selon le décret du 13 septembre 1989

Sept journées de deuil national depuis 1958

Depuis 1958 et la proclamation de la Ve République, sept journée de deuil national ont été décrétées, précise l'AFP. Trois pour la mort d'un chef d'État: le 9 novembre 1970 pour Charles de Gaulle, le 2 avril 1974 pour Georges Pompidou et le 8 janvier 1996 pour François Mitterrand.

Quatre journées de deuil national ont également été décidées après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, après l'attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et ceux du 14 juillet 2016 à Nice.

Auparavant, la décision n'avait été prise qu'à une seule reprise, en 1930, après de terribles inondations dans le département du Tarn, qui avaient provoqué la mort de plus de 300 personnes.

Clarisse Martin