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"Il n'y a pas de doute": François Bayrou assure être "innocent" au lendemain de sa relaxe

Le président du MoDem et ancien ministre était jugé aux côté de dix autres cadres et élus du parti pour un système de fraude visant à rémunérer des assistants parlementaires européens qui travaillaient en réalité pour l'organisation politique.

"Il n'y a pas de doute", assure François Bayrou ce mardi 6 février sur BFMTV-RMC au lendemain de sa relaxe pour l'affaire dite des assistants parlementaires européens du MoDem.

Le président du parti a été relaxé "au bénéfice du doute", le tribunal correctionnel de Paris indiquant qu'aucun élément du dossier n'a permis de prouver que François Bayrou avait connaissance d'agissements litigieux, à savoir l'emploi d'assistants parlementaires européens pour travailler en réalité pour le compte du parti centriste.

"Lorsque vous avez un jugement qui vous dit que vous êtes relaxé ça veut dire que vous êtes innocent", martèle François Bayrou ce mardi.

"Ni de loin ni de près"

"Il est probable que les actes commis aient été réalisés avec autorisation de François Bayrou", a cependant jugé le tribunal, soulignant "qu'il n'a pas été apporté de preuve".

"Depuis sept années des dizaines d'enquêteurs et de nombreux juges et procureurs ont été incapables de trouver une preuve sur cette accusation", ajoute l'ancien ministre, qui assure que cette relaxe ne l'entache "ni de loin ni de près".

Il déplore ainsi "sept années de soupçon, de diffamation, d'une mécanique judiciaire lourde".

Le MoDem condamné

"Il est tout à fait possible qu'ici ou là, un parlementaire n'ait pas fait son boulot", ajoute François Bayrou.

Le parquet considérait François Bayrou comme "le décideur principal" de ce "système frauduleux" visant à utiliser des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour les organisations centristes en France et avait requis une condamnation à son encontre.

S'il a été relaxé, les cinq eurodéputés poursuivis ont, eux, tous été condamnés pour l'emploi d'assistants à Bruxelles payés sur fonds européens, et en réalité employés pour travailler pour le parti.

Quant au MoDem, il a été condamné à 350.000 euros d'amende dont 50.000 avec sursis, soit concrètement 300.000 euros.

Salomé Robles