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François Bayrou assure que le MoDem reste "membre à part entière" de la majorité

François Bayrou, chef du parti centriste du Mouvement démocratique (MoDem) français, lors d'une réunion lors de l'événement universitaire de rentrée scolaire du parti Modem à Guidel, dans l'ouest de la France, le 1er octobre 2023.

François Bayrou, chef du parti centriste du Mouvement démocratique (MoDem) français, lors d'une réunion lors de l'événement universitaire de rentrée scolaire du parti Modem à Guidel, dans l'ouest de la France, le 1er octobre 2023. - Fred TANNEAU / AFP

Le président du MoDem a indiqué ce jeudi que sa formation fait toujours partie de la majorité, au lendemain de son refus d'entrer au gouvernement, "faute d'accord profond sur la politique à suivre".

Le président du Modem, François Bayrou, qui a refusé avec fracas d'entrer dans le gouvernement Attal, a assuré jeudi 8 février que son parti reste "membre à part entière" de la majorité pour "reconstruire le pays" et a laissé entendre qu'il serait candidat en 2027.

"Nous sommes membre à part entière de la majorité qui veut reconstruire le pays", a déclaré le maire de Pau sur France Info, estimant que "le pays a besoin de plus de compréhension politique de ce qui se passe à la base et de moins de technocratie gestionnaire".

Désaccord sur "la politique éducative"

"Je n'ai jamais renoncé à aucun des devoirs qui sont les miens", a ajouté l'allié historique d'Emmanuel Macron, très critique sur son nouveau Premier ministre et son gouvernement, jugeant que "l'enjeu de 2027, c'est précisément qu'on arrive à réconcilier la France qui se bat en bas avec la France qui décide en haut".

Interrogé sur l'argument d'une absence d'"accord profond" qu'il a avancé mercredi auprès de l'AFP pour justifier son refus de participer au gouvernement Attal, François Bayrou a insisté sur le fait qu'il parlait "de la politique éducative".

Se disant en désaccord avec "la musique de fond" selon laquelle "les enseignants ne travaillent pas assez", il a dit que l'Education nationale ne pouvait pas "se redresser dans un climat gestionnaire".

"Remettre les choses à l'endroit"

Son désaccord vaut-il pour l'ensemble de la politique menée ? "J'espère que non", a-t-il tranché.

Mais il a dénoncé "une dérive". "Le moment est venu de remettre les choses à l'endroit, de rappeler pourquoi nous sommes là", a insisté celui qui se pose volontiers comme un sage, à son poste de Haut-commissaire au Plan.

Il a notamment pointé "la multiplication des indices selon lesquels la crise, on ne va pas l'équilibrer, on ne va pas l'arrêter, mais on fait comme si elle n'existait pas".

"Mon soutien ne se marchande pas à condition que soit entendue l'inquiétude qu'un très grand nombre de Français ressentent, qui se traduit dans tous les sondages", a encore expliqué François Bayrou.

B.F avec AFP