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François Bayrou annonce qu'il n'entrera "pas au gouvernement", faute "d'accord profond sur la politique à suivre"

Le président du MoDem, François Bayrou, à Paris le 5 janvier 2023

Le président du MoDem, François Bayrou, à Paris le 5 janvier 2023 - Ludovic MARIN / AFP

Le président du MoDem, qui s'est entretenu avec Emmanuel Macron et Gabriel Attal ces derniers jours, a expliqué les raisons de son refus actuel d'entrer au gouvernement.

François Bayrou a indiqué ce mercredi 7 février à nos confrères de l'Agence France Presse qu'il "n'entrera pas au gouvernement" faute d'"accord profond sur la politique à suivre", alors que la seconde partie du remaniement est attendue dans les prochaines heures.

"Il y avait deux domaines qui me paraissaient mériter un engagement plein: le ministère de l'Éducation, qui connaît aujourd'hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l'on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m'ont fait conclure à une différence d'approche sur la méthode à suivre qui me parait rédhibitoire", a déclaré François Bayrou.

Le ministère des Armées refusé

"Le deuxième sujet, c'est le gouffre qui s'est creusé entre la province et Paris, toutes les crises de l'aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l'action publique. Nous n'avons pas pu trouver un accord sur ces deux points", a poursuivi le président du MoDem, qui dit avoir par ailleurs décliné le ministère des Armées.

L'avenir ministériel du patron du MoDem occupait la chronique depuis lundi, ce qui pouvait laisser supposer un remaniement plus large que le simple ajout de ministres délégués et de secrétaires d'État attendu depuis la formation du gouvernement de Gabriel Attal le 11 janvier.

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Discret médiatiquement dans l'attente de son sort judiciaire, le maire de Pau avait néanmoins livré publiquement ses doutes sur "l'expérience" du nouveau Premier ministre Gabriel Attal. Et critiquait assez durement, en privé, la composition du gouvernement, qui confirme une orientation à droite, comme son architecture, avec plusieurs secteurs non pourvus par des ministres de plein exercice.

D'abord promise autour du 20 janvier, la liste de la quinzaine de personnalités appelées à prêter main forte aux 14 ministres déjà nommés était finalement escomptée lundi mais est, depuis, reportée de jour en jour. "Plutôt jeudi", dit-on désormais dans l'entourage du chef de l'État, qui tablait encore, dans la matinée, sur une annonce mercredi après-midi.

T.P. avec AFP