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Bayrou sur l'écotaxe: "On a soumis au péage des routes ordinaires"

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Invité mercredi matin sur BFMTV, François Bayrou, le président du MoDem, est revenu en particulier sur la fronde contre l'écotaxe et sur le mariage entre son mouvement et l'UDI de Jean-Louis Borloo.

Invité mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, François Bayrou est d'abord revenu sur la fronde bretonne des bonnets rouges contre l'écotaxe. Le président du MoDem y voit "un contrat bizarre": "Depuis les fermiers généraux, c'est très rare qu'on donne 20% au collecteur d'impôt pour collecter les impôts".

François Bayrou rappelle que le contrat entre l'Etat et Ecomouv' a été signé le 6 mai 2012, le jour-même du 2e tour de la présidentielle. "Il y a là des interrogations: comment ce contrat a-t-il été signé? Cette interrogation doit être levée. Il faut qu'on remette tout à plat (...). On a soumis au péage les routes nationales ordinaires. C'est ça l'écotaxe". Faut-il la supprimer? "Je ne crois pas qu'il soit possible de supprimer l'écotaxe dans une seule région", répond François Bayrou.

"Rien de concret n'apparaît jamais"

François Bayrou est bien sûr revenu sur le mariage au centre de l'UDI de Jean-Louis Borloo et de son propre mouvement, le MoDem: "C'est un rassemblement pour sortir la France du marasme politique dans lequel elle se trouve, (...) la sensation de l'impuissance politique maximale. Rien de concret n'apparaît jamais. Le monde réel n'a pas de prise sur le monde dirigeant".

François Bayrou est-il de centre droit? "Le mot de 'centre' n'a pas besoin d'adjectif", réplique le patron du MoDem, avec l'ambition, entre gauche et droite, de "proposer une autre approche, une autre manière de regarder les choses". Toute alliance avec le Parti socialiste est exclue, prévient-il. "Il y a des millions de déçus de François Hollande", et François Bayrou admet en faire partie, tout en niant tout regret d'avoir voté Hollande à la présidentielle.

Face à cette déception, "le FN sera en tête aux européennes s'il n'y a pas une force politique qui clarifie l'idée de l'Europe, j'allais dire qui l'aime".

"François Hollande a eu une chance comme peu de dirigeants l'ont eue avant lui", juge François Bayrou. "Cette chance a été gâchée, et pour la France, ça ouvre une situation critique comme on le voit tous les jours".

Alexandre Le Mer