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Mégabassines: François Hollande déplore des "violences insupportables" survenues à Sainte-Soline

L'ex chef de l'État a dénoncé la présence de "casseurs" samedi dans les Deux-Sèvres venus uniquement pour "créer le chaos". La manifestation contre les projets de mégabassines a fait des blessés côté manifestants et forces de l'ordre.

L'ancien président de la République, François Hollande, est revenu ce dimanche dans "BFM Politique" sur les heurts qui ont éclaté samedi à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres dans le cadre d'une manifestation non autorisée contre des projets de mégabassines, dénonçant des "violences insupportables".

"Les violences sont intolérables, insupportables", a-t-il clamé sur le plateau de BFMTV.

Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté samedi dans les Deux-Sèvres, faisant au moins 28 blessés côté gendarmes et 200 côté manifestants, selon les organisateurs.

Une "image dégradante" de la France

"(Ces violences) peuvent mettre en cause l'intégrité physique des personnes, aussi bien des policiers et des gendarmes que des manifestations", a-t-il déploré.

"Ensuite, elles détournent l’objet même de ces manifestations, c’est un évitement", a-t-il estimé, alors que ces rassemblements visent à dénoncer une pratique jugée négative pour la préservation des ressources en eau.

"Enfin c’est une image particulièrement dégradante pour notre pays", a-t-il enfin jugé, s'inquiétant de voir les images des violences être "diffusées sur les canaux de télévision".

François Hollande a déploré la présence de "casseurs" venus dans les Deux-Sèvres "pour détruire" et "créer le chaos", à l'inverse d'autres militants aux motivations politiques sincères.

La secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier a répondu à l'ex chef de l'État sur Twitter. "Avez vous déjà essayé de détruire un trou? Spoiler alert: c’est impossible", s'est-elle amusée, rappelant que le projet de bassine à Saint-Soline est encore en cours.

Plus de 3000 membres des forces de l'ordre mobilisés

L'eurodéputé EELV Benoît Biteau a dénoncé ce dimanche en conférence de presse une "opération de répression massive" samedi de la part des autorités, alors que plus de 3000 policiers et gendarmes étaient mobilisés sur place.

Le gouvernement a dénoncé de son côté samedi "un déferlement de violence intolérable" de la part des manifestants et l'usage "de mortiers d'artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov" de la part de militants radicaux.

Le rassemblement, interdit par la préfecture, a réuni entre 6.000 personnes, selon les autorités, et 30.000 selon les organisateurs.

Juliette Desmonceaux