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Politique

Marche contre la vie chère: Jean-Luc Mélenchon veut "créer un rapport de force avec Macron"

La Nupes a lancé un appel à manifester ce dimanche à Paris, "contre la vie chère et l'inaction climatique", l'occasion pour la gauche de montrer son unité contre le gouvernement. Pour Jean-Luc Mélenchon, cela pourrait être "un point de bascule".

Jean-Luc Mélenchon veut y croire. À la veille de la marche "contre la vie chère et l'inaction climatique", organisée ce dimanche par la Nupes à Paris, l'Insoumis a accordé une interview à Ouest-France, dans lequel il veut croire que la manifestation "peut être un point de bascule".

"Il faut faire une démonstration de force pour donner du courage et créer un rapport de force avec Macron. Nous sommes en train de réaliser une forme d’interaction entre le mouvement syndical et le mouvement populaire, ce qui sera une première en France", se réjouit-il, alors que le mouvement de grève se poursuit ce samedi dans les raffineries et dépôts pétroliers.

"La marche de ce dimanche peut être un point de bascule, au moment où des syndicats lancent l’idée d’une grève générale. Dès lundi, les dirigeants de la Nupes discuteront de la suite de la marche", assure-t-il.

"Maltraitance sociale"

Pour le chef de file de la France Insoumise, le mouvement social est le résultat de "vingt ans de destruction des services publics et de l’État", avec des Français qui "vivent en état de maltraitance sociale".

La faute, selon lui, à Emmanuel Macron et son gouvernement. Alors que la Première ministre a accusé l'ex-membre du PS de vouloir semer le "chaos" dans le pays, Jean-Luc Mélenchon estime que "le chaos, c'est elle". "C’est elle qui désorganise l’école, l’hôpital, les trains. C’est elle qui a laissé pourrir le conflit de Total… En choisissant la réquisition des salariés plutôt que celle des dividendes, Borne a choisi son camp", fustige-t-il, accusant le gouvernement de ne "pas supporter la critique".

"Macron est carbonisé"

Dans ce climat tendu, le gouvernement a, selon lui, trois options: "Emmanuel Macron comprend et modifie sa politique", une voie "peu probable". Deuxième possibilité: le chef de l'État "continue à mener une politique au fil de l’eau, en cherchant l’occasion d’une démonstration de force brutale comme sur les retraites". Ou, enfin, "la dissolution".

Une voie plausible pour Jean-Luc Mélenchon qui affirme que le "système est déjà à bout de souffle". "Le système est déjà à bout de souffle. Macron est carbonisé. Qu’est-ce qui le retient de dissoudre, lui qui de toute façon ne sera plus candidat en 2027?", fait-il mine de s'interroger.

Fanny Rocher