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Mahjoubi: "Si les politiques ont peur d'aller débattre, ils disparaissent" 

Invité de Bourdin Direct sur RMC et BFMTV, Mounir Mahjoubi a condamné l'agression de Laurianne Rossi, craignant que la violence à l'encontre des politiques ne les coupe des Français.

Pas de culture de l'excuse: "Toutes les violences sont inacceptables, on ne doit pas chercher des explications partout." C'est en ces termes que le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, condamne l'agression de la députée Laurianne Rossi, dimanche sur un marché de Bagneux. "Là il s'agit de violence contre un élu de la République, donc c'est encore plus grave", précise ce lundi notre invité sur RMC et BFMTV.

"Cette personne a été élue par les citoyens pour être publique, être présente au quotidien. (...) Si les politiques ont peur d'aller débattre, si on ne va plus sur les marchés, on fait des politiques qui sont élus une fois et qui après disparaissent."

Impatience réformatrice

Un contact quotidien qui serait, selon le "geek" du gouvernement, le meilleur remède contre le climat de défiance à l'encontre de la classe politique, qui touche désormais La République en marche et Emmanuel Macron, jusque-là épargnés grâce au totem du "renouvellement". Pour Mounir Mahjoubi, cette baisse de forme sondagière n'est que conjoncturelle, et exprime la frustration des Français de ne pas voir les réformes promises par le président de la République appliquées plus rapidement:

"La baisse des sondages, c'est parce qu'on sort de la campagne. On parle de beaucoup de projets essentiels, et une fois élu il y a le temps de les mettre en place", explique le député de Paris. "Il y a forcément un moment où il faut se réadapter. (...) C'est ça qui exaspère les Français: il y a tellement de choses qui ne marchent pas... les Français avaient envie qu'on change la méthode, nous l'avons fait, mais malheureusement, on ne peut pas aller aussi vite que ce que l'on souhaiterait."

Haut débit universel

En ce qui le concerne, le secrétaire d'Etat chargé du numérique s'attelle au dossier de l'accès universel au haut débit internet, priorité fixée par l'exécutif. "La première des missions numériques du gouvernement, c'est l'inclusion, affirme Mounir Mahjoubi.

"C'est inacceptable que 6% de Français n'aient pas tous accès à une connexion haut débit. Mais il y a 23% de Français qui ne savent pas utiliser internet. La question, c'est comment on les inclus. Ça ne sert à rien de numériser des services publics si c'est pour laisser 30% des Français sur le côté." 

Louis Nadau