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Macron "n'exclut pas" de livrer des chars Leclerc à l'Ukraine, mais à trois conditions

Emmanuel Macron a déclaré dimanche soir que "rien n'est exclu" concernant la livraison de chars Leclerc à l'Ukraine.

Lors d'une conférence de presse dimanche soir, aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz, Emmanuel Macron a déclaré que "rien n'est exclu" concernant la livraison de chars de combat lourds Leclerc à l'Ukraine, afin de la soutenir dans sa guerre contre la Russie.

"Pour ce qui est des Leclerc, j'ai demandé au ministre des Armées d'y travailler. Rien n'est exclu et cela s'apprécie en effet collectivement", a déclaré le président français.

Il a toutefois précisé que décision serait prise au regard de trois critères. Le premier, "que cela ne soit pas escalatoire". Le deuxième, "que cela puisse apporter un soutien réel et efficace" à l'Ukraine et le troisième, que cela n'affaiblisse pas "nos capacités propres de défense".

Olaf Scholz a été interrogé de son côté sur les Leopard 2, ces chars de fabrication allemande et de renommée mondiale, réclamés par Kiev. "La manière dont nous avons agi par le passé est toujours étroitement coordonnée avec nos amis et alliés et nous continuerons à agir en fonction de la situation concrète", a-t-il réagi.

"La manière dont nous avons agi par le passé est toujours étroitement coordonnée avec nos amis et alliés et nous continuerons à agir en fonction de la situation concrète", a ajouté Olaf Scholz, en référence notamment aux États-Unis.

Les deux dirigeants n'ont pas caché que leurs positions restent très éloignées sur un projet de bouclier antimissile européen que Berlin souhaite réaliser avec des technologies israéliennes et américaines déjà existantes alors que Paris plaide pour une solution européenne, sur la base d'un système franco-italien.

Les deux dirigeants se sont attachés à afficher tous les points de convergence et annoncé une avancée dans les infrastructures européennes d'hydrogène, avec l'extension du projet de pipeline franco-portugais-espagnol H2Med à l'Allemagne.

Lucie Beaugé avec AFP