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Lyon: quatre adjoints de Gérard Collomb démissionnent après son alliance avec Les Républicains

Gérard Collomb

Gérard Collomb - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Ces élus, compagnons de route de l'actuel maire de Lyon pendant 19 ans, claquent la porte à un mois de la fin de leur mandat sur fond d'incompatibilité entre les valeurs qu'ils défendent et celles de la droite.

Baron de la politique, Gérard Collomb avait vraisemblablement anticipé que le nouage d'un accord avec Les Républicains (LR) provoquerait un séisme dans le paysage politique lyonnais. Mais en avait-il mesuré l'ampleur? En l'espace de 24 heures, ce ralliement épinglé par La République en Marche (LaREM) lui a valu, et à Yann Cucherat, maintenu candidat aux municipales, une privation de la bannière présidentielle pour le second tour ainsi que la démission de quatre adjoints, rapporte Lyon Mag.

Dounia Besson, déléguée à l'Économie sociale et solidaire, Gérard Claisse, délégué aux ressources humaines et au dialogue social, Nicole Gay, déléguée à la préservation et au développement du patrimoine immobilier et au Plan climat énergie territoire, et Thérèse Rabatel, déléguée à l'égalité femmes-hommes et aux personnes en situation de handicap, ont tous les quatre claqué la porte ce vendredi, un mois avant la fin de leur mandat.

"Une manœuvre politique indigne"

Ces élus considèrent "qu'il n'est plus possible pour eux d'œuvrer dans ces conditions avec Gérard Collomb et Yann Cucherat" et dénoncent "une manœuvre politique indigne".

"Il n’y a plus de sens pour nous et pour notre groupe Lyon gauche solidaires à notre travail commun, restant des élu-es portant des valeurs de gauche, sociales et écologiques, pestent-ils. Nous ne pouvons pas nous renier. Nous restons fiers des années passées ensemble depuis 2001 à travailler pour une ville et une métropole qui ont connu grâce à nous tous nombre de progrès pour la population." 

À l'instar du délégué général de LaREM, Stanislas Guerini, les ex-adjoints au maire fustigent le franchissement d'une "ligne rouge". Et dénoncent l'incompatibilité des valeurs qu'ils défendent avec "une droite qui réclame l'assouplissement des normes environnementales et du droit du travail".

Florian Bouhot