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Municipales à Lyon: pour le patron de LaREM, Collomb a franchi une "ligne rouge" en s'alliant au candidat LR

Stanislas Guérini.

Stanislas Guérini. - Jean-François Monier / AFP

Stanislas Guerini, le délégué général de La République en Marche, déplore l'accord officialisé ce jeudi entre l'actuel maire de Lyon et François-Noël Buffet en vue du second tour des élections métropolitaines, lequel prévoit le ralliement de Gérard Collomb au candidat Les Républicains.

Il est des décisions qui ne passent pas. Celle-ci en est une. En annonçant son entente avec le candidat Les Républicains (LR) François-Noël Buffet, au profit duquel il s'efface en vue du second tour des élections métropolitaines à Lyon, Gérard Collomb semble avoir signé la fin de son aventure au sein du parti présidentiel. Stanislas Guerini, le délégué général de La République en Marche (LaREM), l'a annoncé à demi-mot dans un communiqué diffusé dans l'après-midi.

"En choisissant de s’allier avec Les Républicains avec la bénédiction de Laurent Wauquiez plutôt que d’œuvrer au rassemblement de notre famille politique, Gérard Collomb franchit une ligne rouge. Je ne peux cautionner un tel accord politique", tonne Stanislas Guerini. 

"Nous ne troquerons jamais nos valeurs"

Et le délégué général du parti d'ajouter que la Commission nationale d'investiture du parti se réunirait "le plus rapidement possible afin que soit examinée la désinvestiture de Yann Cucherat à Lyon". Ce dernier, ancien gymnaste et poulain de Gérard Collomb en politique, a vu le candidat LR Étienne Blanc rallier sa cause en vue du second tour des municipales dans la capitale des Gaules, comme convenu par l'entente officialisée ce jeudi.

Ce jeu d'alliances vise à peser face aux candidats écologistes, grands gagnants du premier tour. À l'échelle de la ville, Grégory Doucet avait pris la pole position (28,5%), devançant Étienne Blanc (17%) et Yann Cucherat (14,92%), tandis que dans la course à la métropole, c'est le candidat EELV Bruno Bernard qui était arrivé en tête dans 8 circonscriptions sur 14.

Mais le jeu n'en valait pas la chandelle, selon Stanislas Guerini. "Nos valeurs seront toujours plus importantes que quelques sièges dans un conseil municipal. Nous ne les troquerons jamais contre un mandat", a-t-il taclé.

Florian Bouhot