Lors de ses vœux aux Français, Macron devrait rester ferme sur la réforme des retraites

Il semblerait qu'à ce stade, aucune annonce tonitruante ne soit prévue au cours de la séquence des vœux présidentielle de ce mardi soir au sujet de la réforme des retraites.

C'est un exercice traditionnel auquel se pliera Emmanuel Macron en ce jour de Saint-Sylvestre: présenter ses vœux aux Français. Une cérémonie qui cette année encore, après les gilets jaunes l'an passé, s'inscrit dans une séquence sociale particulière avec la grève contre la réforme des retraites, qui entre ce mardi dans sa 27e journée.

Bien qu'incontournable, l'exercice pourrait néanmoins se révéler périlleux cette année. Car Emmanuel Macron a laissé son Premier ministre Édouard Philippe en première ligne dans la gestion de la réforme, et que ce dernier ne reprendra la concertation avec les partenaires sociaux que le 7 janvier, deux jours avant une nouvelle journée de manifestations.

L'attente des syndicats et de l'opposition

Malgré cette répartition des tâches, l'allocution du président de la République suscite de fortes attentes des syndicats comme de l'opposition. Ces derniers espèrent une clarification ou que l'exécutif lâche du lest. Mais il semblerait que ce ne soit pas l'orientation privilégiée.

Emmanuel Macron devrait réaffirmer son "ambition forte" à mener cette réforme qu'il veut phare de son quinquennat, vouée à corriger "de nombreuses inégalités", a indiqué l'Élysée lundi à l'AFP.

"Il se contentera de redire que la réforme va se faire et qu'Édouard Philippe a mandat pour mener à bien les négociations", pronostique un ministre proche de Macron dans les colonnes du Parisien.

Discours d'"apaisement"

Emmanuel Macron devrait également réitérer son ouverture "au dialogue" et inviter "les Français à résister à la tentation de l'immobilisme", tout en appelant à "l'apaisement, pas à l'affrontement".

La modulation ou le retrait de l'âge pivot, pierre d'achoppement pour de nombreux opposants à la réforme, ne semble pas être à l'ordre du jour, sans que cela soit certain toutefois. Ce mardi, il devrait falloir lire entre les lignes pour savoir si oui ou non, la réforme a du plomb dans l'aile.

Thomas Soulié avec Clarisse Martin et AFP