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Loi Travail: Hidalgo et Pécresse affichent leurs désaccords sur BFMTV depuis Tokyo

Anne Hidalgo et Valérie Pécresse à Tokyo le 29 février 2016.

Anne Hidalgo et Valérie Pécresse à Tokyo le 29 février 2016. - BFMTV

La maire de Paris et la présidente de la région Ile-de-France effectuaient lundi un déplacement commun au Japon. Interviewées par Ruth Elkrief, elles ont appris lundi le report de la présentation du projet de loi El Khomri.

Anne Hidalgo et Valérie Pécresse avaient l'intention de laisser de côté leurs divergences politiques le temps d'un voyage à Tokyo. La maire PS de Paris et la présidente Les Républicains de la région Ile-de-France se sont rendues lundi dans la capitale japonaise pour rassurer les touristes nippons après les attentats et s'informer en vue de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024.

Côte à côte sur BFMTV, elles ont répondu aux questions de Ruth Elkrief depuis la résidence de l'ambassade de France. Les deux femmes ont appris à cette occasion le report de la présentation du projet de loi El Khomri et n'ont pas pu s'empêcher d'afficher leur désaccord.

Avant d'exprimer son point de vue, Anne Hidalgo a tenu à préciser que la règle était de ne pas commenter la politique intérieure lorsqu'on était à l'étranger: "Je m'en tiendrais à cette règle". Cela ne l'a pas empêchée d'indiquer qu'elle n'avait pas signé l'appel de Martine Aubry publié dans Le Monde, très critique contre la politique du gouvernement, même s'il elle avait "beaucoup de points d'accord avec". Elle a ensuite rappelé qu'avant d'être élue à Paris, elle avait longtemps été une spécialiste des questions de travail. "Je pense qu'il faut de l'équilibre, je pense que la loi était déséquilibrée. Vous m'apprenez que la loi est reportée, je pense que c'est une bonne chose", a-t-elle déclaré.

"Ça montre que nous avons encore des divergences", a réagi Valérie Pécresse en expliquant que si elle était encore députée, elle voterait cette loi. "Ce n'est pas la panacée mais elle comporte un certain nombre d'avancées qui permettront de rendre la France plus attractive pour la création d'emplois et l'investissement", a-t-elle expliqué. Selon l'élue Les Républicains "avec 700.000 chômeurs en Ile-de-France et 3,5 millions de chômeurs dans le pays, on ne peut pas faire l'économie d'un certain nombre de réformes qui sont des réformes compliquées mais indispensables pour créer de l'emploi".

E. M.