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"Les soignants n'ont pas besoin d'être des boucs émissaires": Dupont-Aignan s'oppose à la vaccination obligatoire

Le président de Debout la France, invité de BFMTVSD ce dimanche, a défendu "la liberté vaccinale", en plein débat sur une éventuelle obligation de se faire vacciner pour les soignants.

Nicolas Dupont-Aignan s'est opposé, ce dimanche soir sur BFMTV, à l'obligation vaccinale pour les soignants ou pour l'ensemble des Français, en plein débat sur cette épineuse question. Dans un texte publié samedi, des médecins ont réclamé à ce que la vaccination devienne obligatoire pour le personnel soignant des hôpitaux et des Ehpad avant le mois de septembre.

"Les soignants, qui étient des héros, n'ont pas besoin d'être des boucs émissaires", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan sur notre plateau. "Les soignants ont besoin de masques, de tests et ils ont besoin quand ils sont malades, qu'on ne les force pas à venir travailler. Et avant de vouloir les vacciner de force avec des effets collatéraux dramatiques, des départs de soignants, l'hôpital abîmé."

À partir de lundi, l'exécutif prévoit de multiplier les consultations afin d'évaluer la pertinence d'une telle mesure pour le personnel soignant face au variant Delta du Covid-19. Samedi, Olivier Véran a dores et déjà exclu la vaccination obligatoire de la population générale.

"Les Français ont le droit de disposer de leur corps"

Le député de l'Essonne s'est exprimé en faveur de "la liberté vaccinale", estimant que les vaccins contre le Covid-19 apportaient "des choses pour les personnes en comorbidités, âgées", mais que les soignants ou la population générale n'avaient pas à être forcés de se faire vacciner. "Je n'ai jamais critiqué la vaccination pour ces personnes qui risquent la mort", a ajouté le président de Debout la France. Et d'ajouter: "J'estime que les Français ont le droit de disposer de leur corps".

Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir à partir de lundi les chefs de file du Parlement et des élus locaux pour aborder, entre autres, cette question. Le gouvernement travaille à un projet de loi, avait indiqué jeudi une source gouvernementale. Le sujet sera sans doute abordé également à l'Elysée, où Emmanuel Macron recevra à nouveau les leaders syndicaux et patronaux mardi pour un tour d'horizon des sujets d'actualité.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV