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Les Républicains

Xavier Bertrand lance Nous France, qu'il promet "jeune et rassembleur"

Xavier Bertrand lors du lancement de son mouvement, Nous France, le 1 er octobre 2022.

Xavier Bertrand lors du lancement de son mouvement, Nous France, le 1 er octobre 2022. - Sameer Al-DOUMY - AFP

Le président de la région Hauts-de-France a lancé ce samedi son mouvement politique Nous France.

Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand a lancé ce samedi son mouvement Nous France, résolument opposé à l'extrême droite, suscitant l'agacement d'Eric Ciotti qui a raillé sur twitter cette "énième démarche".

Près de 500 personnes étaient réunies samedi après-midi dans le théâtre de Saint-Quentin (Aisne) pour écouter Xavier Bertrand promettre "un mouvement moderne, jeune et rassembleur".

"Oui, j'ai toujours la même énergie et la même envie de porter mes idées", a lancé l'ancien ministre, éliminé de la présidentielle de 2022 dès l'étape de la primaire des Républicains.

Un "rôle de transmission"

Issue de son think tank La Manufacture, "Nous France sera une force collective, c'est peut-être ce qui m'a fait défaut", a-il estimé.

Sera-t-il lui-même candidat en 2027? "Quatre ans et demi avant, bien sûr que non", a assuré à des journalistes Xavier Bertrand, revendiquant un "rôle de transmission" pour "faire émerger une nouvelle génération".

Mais "on a tous une petite idée de la personne qui pourrait porter ces couleurs", a lancé sous les applaudissements le président du conseil de l'Essonne François Durovray.

S'il reste membre des Républicains, avec Nous France Xavier Bertrand compte "parler à l'ensemble des Français", notamment aux classes moyennes qui seront "une priorité", et "travailler en dehors des rendez-vous électoraux".

Ouvrir des antennes "dès octobre"

Le mouvement compte ouvrir des antennes "dès octobre dans toute la France", avec "des délégués départementaux partout pour la fin de l'année", a-t-il promis.

Se décrivant comme "un homme de droite sociale, gaulliste", Xavier Bertrand a promis que "Nous France ne courra pas après les extrêmes, jamais" et dira "non à toute idée mortelle d'union de la droite et de l'extrême droite".

Un avertissement qui peut se lire, dans la course à la présidence de LR, comme un refus de la ligne défendue par le très droitier candidat Eric Ciotti.

"J'ai un peu de mal à comprendre la nouvelle et énième démarche de Xavier Bertrand. Je pars et je reviens puis je repars et demain? Ça me rappelle la chanson populaire de Claude François, en moins heureux", a tweeté le député des Alpes-maritimes.

"Il y a la lumière du phare d'Alexandrie et il y a Eric Ciotti", a répliqué sur twitter le porte-parole de Nous France, Jean-Didier Berthault.

Flanqué de plusieurs parlementaires (Pierre-Henri Dumont, Julien Dive, Dominique Estrosi-Sassonne...), Xavier Bertrand avait aussi invité la sénatrice UDI du Nord Valérie Létard.

Critiquant "l'idéologie wokiste"

Outre le social, l'ancien ministre a prôné de se battre "pour l'ordre" car "si rien n'est fait d'ici 2027 (...) le repli sur soi, voire des affrontements risquent de voir le jour".

Abaissement à 15 ans de la majorité pénale, "République des territoires", combat pour la laïcité ou "écologie des solutions", l'ancien candidat à la primaire a longuement repris ses propositions de campagne, critiquant "l'idéologie wokiste".

Et "nous allons parler à ceux qui travaillent, parce qu'en France, on ne gagne pas assez quand on bosse", a-t-il ajouté, reprenant son idée de "prime au travail" couvrant une partie des charges salariales.

Quant aux retraites "je suis prêt à m'engager pour soutenir une réforme si la justice est au rendez-vous" et "si ceux qui sont abîmés par le travail peuvent partir plus tôt", a-t-il lancé, appelant l'exécutif à la concertation.

P.B. avec AFP