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Les Républicains

Valls: "Charles Pasqua incarnait une certaine idée de la France"

Responsables politiques, notamment des Républicains, saluent la mémoire de l'ancien ministre de l'Intérieur mort lundi à 88 ans.

"Un grand serviteur de la France", "un homme truculent"... Les hommages politiques se multiplient après la mort de Charles Pasqua lundi. Le Premier ministre Manuel Valls a salué ce mardi matin sur Twitter la mémoire d'une "voix originale et parfois controversée". "Charles Pasqua incarnait une certaine idée de la France", a écrit le chef du gouvernement.

Réaction plus sobre du côté du président de la République, François Hollande, qui s'est en effet contenté d'adresser des condoléances à la famille et aux proches de Charles Pasqua, par le biais du compte Twitter de l'Elysée.

Mais le chef de l'Etat a par ailleurs salué, dans un communiqué, "la mémoire d'un gaulliste", qui "a animé de toute sa personnalité la vie politique".

Le ministre de l'Intérieur actuel, Bernard Cazeneuve, s'est contenté d'un bref communiqué pour saluer la mémoire de son prédécesseur. A droite, les commentaires se font plus lyriques. Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy exprime sa "grande tristesse" après la mort d'un homme "qui aura marqué de son empreinte la vie politique et publique de la Ve République".

François Fillon, lui, décrit sur son blog "une voix rocailleuse, un regard malicieux, une colère tendre pour la nation qu'il aimait". "Charles Pasqua incarnait l'autorité de la République à une époque ou il était de bon ton de moquer la loi. Il incarnait la souveraineté nationale en un temps ou il était à la mode de célébrer la mondialisation 'heureuse'. Aujourd'hui, personne n'oserait dire qu'il était totalement d'un autre temps", écrit l'ancien Premier ministre. François Fillon ajoute avoir "le coeur fendu", dans un clin d'oeil à Marcel Pagnol et à l'accent corse de Charles Pasqua.

Balkany perd "un deuxième père"

Emu, Patrick Balkany affirme sur BFMTV avoir "perdu un deuxième père", "l'homme qui m'a poussé à faire de la politique". Le maire de Levallois tient également à défendre l'image d'un homme controversé. "On l'a toujours présenté comme le ministre de l'Intérieur qui voulait tout régenter mais ce n'était pas du tout ça. C'était un homme de grande culture, qui connaissait toutes les religions, et on sait aujourd'hui comme cela est important", lance-t-il.

Jean-Marie Le Pen, cofondateur du FN, lui, préfère retenir de Charles Pasqua "un patriote, combattant national et eurosceptique". "Nous n'étions pas du même camp, mais nous avions de l'estime l'un pour l'autre".

Autre son de cloche à gauche. Alors que le socialiste Jérôme Guedj préfère "se souvenir que nous l'avons politiquement combattu", Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie - Les Verts, rappelle sur Twitter que Charles Pasqua était ministre de l'Intérieur au moment de la mort du manifestant Malik Oussekine.

A. K.