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Les Républicains

Valérie Pécresse annonce qu'elle quitte Les Républicains

La présidente de la Région Île-de-France estime que le parti est "cadenassé" et qu'il doit être refondé "de l'extérieur".

Dix jours après la défaite historique de la droite aux élections européennes, les Républicains ressemblent à un bateau à la dérive. Ce mercredi, Valérie Pécresse a annoncé qu'elle quittait le parti. "La situation est extrêmement grave", a déclaré sur France 2 la présidente de la Région Île-de-France, très critique à l'égard de sa famille politique.

"Nous devons refonder la droite", a-t-elle déclaré, estimant que cette refondation ne pourrait se faire à l'intérieur de LR. "J'ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra pas se faire à l'intérieur, et qu'elle doit se faire à l'extérieur du parti." 

"Le parti est cadenassé de l'intérieur, dans son organisation mais aussi dans ses idées", selon la patronne du mouvement Libres!.

Elle emmène avec elle une dizaine d'élus, parmi lesquels le député de l'Essonne Robin Reda, patron de la fédération LR de son département.

Adversaire de Wauquiez

Le départ de cette figure de l'aile modérée des Républicains marque le nouvel épisode d'une crise profonde au sein de la droite française, qui a essuyé son pire score sous la Ve République le 26 mai, 8,48%.

Adversaire de la ligne politique défendue de Laurent Wauquiez après que ce dernier avait pris les rênes du parti en décembre 2017, Valérie Pécresse a déploré ce mercredi que "ça (fasse) trois ans qu'(elle) plaide pour un changement de ligne et un changement de stratégie", en vain.

"Électrochoc"

"Je pense qu'aujourd'hui, ça n'est plus possible dans le parti. Tous ceux qui sont aujourd'hui dans le parti, qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d'aujourd'hui", a-t-elle encore considéré, en appelant à "un électrochoc" et à "tout rénover du sol au plafond en ouvrant les portes et les fenêtres".

L'ex-ministre a encore affirmé avoir prévenu le président du Sénat, Gérard Larcher, et l'ancien président Nicolas Sarkozy de sa démarche. "Nicolas Sarkozy, parce que c'est un déchirement pour moi. Il approuve", a-t-elle encore soutenu.

Jules Pecnard