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UMP: Sarkozy de retour en pleine lumière

NIcolas Sarkozy à l'UMP pour la première fois depuis 2007

NIcolas Sarkozy à l'UMP pour la première fois depuis 2007 - -

L’ancien chef de l'Etat qui n'a plus pris la parole au siège du parti depuis 2007 est contraint de revenir devant les parlementaires de son camp suite au rejet de ses comptes de campagne qui plombent les finances de la droite.

"J'espère que l'UMP va lui demander de rendre des comptes", a balancé Ségolène Royal dimanche sur BFMTV. Lui, c'est Nicolas Sarkozy. Le rejet de ses comptes de campagne 2012 l'oblige à revenir sur le devant de la scène UMP plus tôt que prévu. Pour la première fois depuis 2007, et son élection à la tête de l'Etat, Nicolas Sarkozy se rend au siège de l'UMP pour un "bureau politique extraordinaire".

L'ancien président de la République vient délivrer "un message de soutien" alors que Jean-François Copé a été obligé d'appeler les militants aux dons pour renflouer les caisses du parti.

> Une réunion d'urgence à 800 invités

La réunion, convoquée par le président de l'UMP Jean-François Copé, se tient à 17 heures au siège du parti dans le XVe arrondissement de Paris. Outre la cinquantaine de membres du Bureau politique, les parlementaires UMP (députés, sénateurs, députés européens), ainsi que les cadres (présidents de fédérations, secrétaires départementaux...) ont été conviés. En tout, il pourrait y avoir jusqu'à 800 personnes, si tout le monde répond présent.

> Que va dire Sarkozy?

Cette réunion "doit être comprise comme un témoignage de solidarité" à l'égard de l'UMP qu'il a dirigée de 2004 à 2007, "ce n'est en aucun cas un retour à la vie politique", Brice Hortefeux, le président de l'association "Les amis de Nicolas Sarkozy".

Un petit discours donc à l'adresse pure et simple des cadres de l'UMP puisque la réunion se déroule à huis clos. Pour autant, à l'UMP, "on sait bien que ce que dira Nicolas Sarkozy fuitera dans la presse". Le discours de Nicolas Sarkozy sera donc "cadré" - dixit Brice Hortefeux.

> Et si Sarkozy remboursait les 11 millions?

Selon Le Monde, l'ancien chef de l'Etat s'est porté caution solidaire du prêt de 11 millions d'euros contracté par le parti au moment de la présidentielle. Conséquence? Si le parti ne parvenait pas à régler la dette, Nicolas Sarkozy en personne devrait mettre la main à la poche.

> La guerre des chefs, acte 1

Nicolas Sarkozy, s'il venait à revenir dans le jeu politique en vue des échéances de 2017, trouverait sur sa route, lors de la primaire actée par le vote des militants, son ancien Premier ministre François Fillon et peut-être même Alain Juppé.

Mais la guerre des chefs potentiels - Jean-François Copé s'est rallié à l'option Sarkozy - n'aura pas lieu ce lundi soir. Trop tôt certainement, bien que François Fillon soit annoncé présent, comme Alain Juppé, premier président de l'UMP en 2003, qui sera finalement à Paris après quelques atermoiements.

Et puis, s'il venait à être chahuté, Nicolas Sarkozy sait pouvoir compter sur Henri Guaino ou Christian Estrosi. Depuis l'annonce du rejet, les deux hommes ne cessent de défendre celui qui reste, selon les sondages, le grand favori des sympathisants de droite pour 2017. Reste à (re)devenir celui des élus.

Mais je crois que c'est le moment de se rassembler en famille. C'est dans cet esprit-là que je serai présent au bureau politique. AJ
— Alain Juppé (@juppealain) July 8, 2013
S. A. avec AFP