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"Tout ce que je fais, c'est réfléchi", promet Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy au Conseil national de l'UMP, le 7 février 2015.

Nicolas Sarkozy au Conseil national de l'UMP, le 7 février 2015. - Alain Jocard - AFP

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, n'avance pas à l'aveuglette. Du moins c'est le message qu'il veut désormais faire passer afin de réunir l'UMP derrière lui.

Critiqué par certains membres de son parti pour une conférence donnée à Abou Dhabi entre les deux tours de l'élection législative partielle dans le Doubs, Nicolas Sarkozy s'applique à retrouver de la légitimité.

"Tout ce que je fais en ce moment, depuis que je suis à la tête de l'UMP, c'est réfléchi, c'est une stratégie", a tenu à mettre au clair Nicolas Sarkozy dans son entourage, comme l'a révélé ce dimanche le JDD.

Retour sur les épisodes précédents. Une semaine plus tôt, le candidat UMP échoue à être sélectionné pour le second tout de l'élection législative partielle dans le Doubs. Le lendemain, Nicolas Sarkozy s'envole pour Abou Dhabi, afin d'y donner une conférence rémunérée. De quoi mettre de l'huile sur le feu dans les rangs du parti en train de se déchirer sur la stratégie à adopter pour les consignes de vote.

Nicolas Sarkozy encaisse

Après des débats internes, l'UMP opte officiellement pour la stratégie du "ni-ni": ni FN, ni PS. Les électeurs sont appelés à voter blanc ou à s'abstenir. Et Nicolas Sarkozy, qui plaidait pour une inflexion, avec un texte appelant à faire barrage au Front national, se plie à l'avis général.

L'ancien président de la République, encaisse en silence afin de rassembler le parti derrière lui. Cité par le JDD, il assure même que tout ce qui s'est passé durant cette semaine "a été pesé au trébuchet" pour resserrer les rangs. Pourtant, la concorde ne règne qu'"en apparence", selon un ancien ministre, et la foi dans le chef paraît ébranlée, si l'on en juge par les confidences distillées ici et là. "Où est passé le Sarko de 2007, celui qui avait la niaque?" se lamente tel ancien ministre. "L'UMP fonctionne au ‘va-comme-je-te-pousse’ jusqu'à fin 2015", lance tel autre.

La primaire UMP en toile de fond

Réussir à tenir le Conseil national à la Mutualité à Paris en présence de plusieurs centaines de conseillers nationaux, sans aucun débordement n'était donc pas gagné d'avance pour le président de l'UMP. Au terme d'une semaine délicate, le parti a pourtant su afficher son unité malgré les quelques piques que se sont lancées à distance Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Tout à sa volonté de "rassembler" son parti, Nicolas Sarkozy a pris soin de donner la parole aux principales personnalités de l'UMP.

Une façon d'apaiser les tension avant les élections départementales, mais aussi de préparer sa candidature probable à la primaire UMP, prévue fin 2016, à l'issue de laquelle le parti devra choisir son candidat pour l'élection présidentielle. Cette primaire, "nous allons l'organiser sereinement, elle ne doit en aucun cas polluer le travail de fond qu'il nous faut d'abord engager" en vue de l'alternance, a mis au point samedi Nicolas Sarkozy, qui perd 26 points par rapport à septembre auprès des sympathisants UMP dans un sondage BVA publié samedi.

A. D.