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Tardy: "la ligne de défense de Copé battue en brèche"

Le député Lionel Tardy interrogé par BFMTV, le 24 juin 2014.

Le député Lionel Tardy interrogé par BFMTV, le 24 juin 2014. - -

Selon le député UMP Lionel Tardy, les derniers rebondissements prouvent que Jean-François Copé était "au courant de l'état des finances de l'UMP" juste après la campagne présidentielle de 2012.

Lionel Tardy n'est pas prêt de lâcher sa proie Jean-François Copé. Mi-mai, le député UMP estimait déjà que Jean-François Copé n'avait "plus rien à faire à la tête de l'UMP", à laquelle il avait causé "énormément de tort". Mardi, ce proche de François Fillon affirme sur BFMTV que "la ligne de défense de Copé (dans l'affaire Bygmalion ndlr) est complètement battue en brèche".

Pour le député de Haute-Savoie, le nouvel épisode de l'affaire Bygmalion (dans lequel on apprend que le groupe UMP a prêté 3 millions d'euros au parti sans en avertir ses élus) prouve qu'il était au courant du trou dans les finances du parti après les campagnes présidentielle et législative de 2012.

"Puisque ce prêt a été demandé par lui-même et non pas par Jérôme Lavrilleux, ça prouve qu'il était au courant des finances de l'UMP. Du mois, j'ose l'espérer", développe Lionel Tardy. Il espère que l'ancien président du parti s'est intéressé aux comptes du parti avant de demander un prêt au groupe UMP à l'Assemblée nationale.

"S'il a pris cette précaution, ça confirmé qu'il était parfaitement au courant du trou de l'UMP. On peut s'interroger pourquoi il n'a pas demandé de justification sur ces 17 millions de trou de trésorerie de l'UMP", poursuit-il.

"Mettre fin à l'opacité"

Le député veut "mettre fin à l'opacité" au sein du groupe UMP à l'Assemblée nationale ainsi que dans la gestion du parti. Il est rejoint sur ce point par Pierre Morel-A-L'Huissier. "L'opacité, la non transparence, c'est inacceptable aujourd'hui", explique à BFMTV le député UMP de la Lozère. Il estime qu'il n'y a pas besoin de règles particulières mais d'une "comptabilité toute simple, comme dans une famille".

Malgré toutes ces interrogations, les députés UMP ont renouvelé mardi leur confiance à leur président. Christian Jacob s'est expliqué devant le groupe sur le prêt de 3 millions d'euros consenti en 2012 au parti par le groupe à leur insu et a proposé une réforme de son fonctionnement, notamment l'élection d'un trésorier.

K. L avec Damien Fleurot