Sarkozy: "Il n'y a qu'un président en France, c'est monsieur Hollande", mais...

Le patron de la droite française, en déplacement à Moscou, avait juré de ne pas parler de la politique de François Hollande. Mais il n'a pas pu s'empêcher de glisser un tacle au chef de l'Etat.

"La politique étrangère est aussi importante que la politique intérieure". Jeudi soir sur BFMTV, Nicolas Sarkozy en visite à Moscou a évoqué les relations de la France avec la Russie, mais aussi la politique française. A ce propos, il refuse d'abord d'évoquer l'action de François Hollande et affirme "il n'y a qu'un seul président en France, c'est François Hollande".

Mais quelques minutes plus tard, en évoquant la politique internationale, il glisse tout de même que le chef de l'Etat français "a bien du mal à faire entendre sa voix". Et lance aussi, en évoquant son retour sur la scène politique: "on ne peut pas dire que l'action de François Hollande soit couronnée d'un contentement français incontestable". 

"Je ne me rapproche pas de François Hollande"

Au menu des discussions également, les élections régionales de décembre. A ce sujet, il n'y aura "ni rapprochement avec le PS, ni front républicain" contre le Front national, assure le président des Républicains. La question d'un rapprochement de son parti avec le PS pour contrer le FN s'était posée, notamment après la saisie commune du CSA par Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis à propos de l'invitation de Marine Le Pen sur France 2.

"Monsieur Cambadélis a dit des choses sensées sur Madame Le Pen reçue cinq fois par le service public, j'ai considéré que ce qu'il disait était raisonnable. Avec mes amis nous avons saisi le CSA [Marine Le Pen avait finalement annulé sa participation à l'émission Des paroles et des actes]", rappelle Nicolas Sarkozy. Mais pas question d'y voir un signe: "même vu de Moscou, je ne me rapproche pas de François Hollande".

A. K.