Sarkozy et la présidentielle: "il va falloir se serrer les coudes, être forts, courageux"
Nicolas Sarkozy en terrain conquis. Alors que son rival Alain Juppé profitait d'un "barbecue militant" à Suresnes, le président des Républicains s'est rendu pour la première fois à la Fête de la violette, à la Ferté-Imbault dans le Loir-et-Cher. Un rassemblement organisé par le courant très sarkozyste de la droite forte, formé par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier.
C'est donc devant 3.500 fans que Nicolas Sarkozy s'est exprimé samedi pendant plus de quarante minutes. Comme prévu, le patron de l'opposition a fait le show, en envoyant une pique à son homologue socialiste - "comment s'appelle-t-il déjà?" a lancé Nicolas Sarkozy devant une foule hilare.
Puis il a évoqué le contexte grec, prétexte pour critiquer Alexis Tsipras, mais surtout pour tacler le président Hollande. "Monsieur Hollande dit: 'il faut chercher des compromis'. Certes, mais pas avec n'importe qui et pas n'importe quel compromis", insiste-t-il, en rappelant que le chef de l'État "a reçu le Premier ministre d'un gouvernement composé de l'extrême gauche et de l'extrême droite".
"J'ai choisi de ne pas entendre" les critiques
Nicolas Sarkozy, lui, affirme avoir "choisi de ne pas tout entendre, ne pas tout voir" des critiques parfois émises à son encontre - notamment à droite. Son crédo? Le rassemblement. "La seule chance de l'alternance, c'est nous, nous les Républicains et vous, nos alliés de l'UDI", a-t-il lancé, notamment devant Maurice Leroy, président UDI du département. "Il va falloir se serrer les coudes, être forts, courageux, il va falloir être totalement déterminés, il va falloir être rassemblés".
Objectif? Les élections régionales, mais surtout la présidentielle. "Imaginez que ces deux années qui viennent seront parmi les plus passionnantes de vos vies! C'est l'avenir de notre pays. Les Français ont vu ce qu'il en était du président normal. On savait bien que ce ne serait pas terrible mais je dois dire qu'on a été surpris malgré tout". D'où une volonté de rassemblement, loin des déchirures internes. Nicolas Sarkozy le dit, il n'écoute pas les critiques des siens. Mais il prévient aussi: "cela n'aura qu'un temps".