BFMTV
Les Républicains

Retraites: Bruno Retailleau porte plainte pour une coupure de courant à son domicile

Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, le 2 mars 2023 au Sénat

Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, le 2 mars 2023 au Sénat - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Le président du groupe Les Républicains au Sénat dit avoir été ciblé par une coupure de courant dans son domicile vendéen. D'autres élus soutenant la réforme des retraites ont également été touchés.

Les actions coups de poing se multiplient dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Depuis plusieurs semaines, des grévistes et des manifestants s'adonnent à des coupures d'électricité ciblées. Ce mercredi, Bruno Retailleau a affirmé avoir lui-même été ciblé par une telle pratique.

"Une coupure de courant ciblée a touché mon domicile et plusieurs maisons situées à proximité", a-t-il déclaré.

Il s'agit de son logement en Vendée, d'où il est élu. Le président des sénateurs LR a ainsi déposé plainte contre X "afin que ses agissements illégaux soient sanctionnés".

Plusieurs élus ciblés

"D'autres parlementaires ont d’ailleurs été ciblés de la même façon ces derniers jours", a ajouté Bruno Retailleau. À titre d'exemple, la permanence de la députée Renaissance du Lot Huguette Tiegna, située dans le centre de Figeac, a été privée d'électricité lors d'une journée de mobilisation en janvier.

La semaine dernière, la branche Île-de-France de la CGT mines - énergie a revendiqué le "basculement" de la permanence de Gérard Larcher, le président du Sénat, en "sobriété énergétique".

Plusieurs milliers d'habitants du fief du ministre du travail Olivier Dussopt, Annonay, en Ardèche, se sont vus privés d'électricité le 7 mars dernier.

"Une dérive où la violence l'emporte sur le dialogue"

Avant la mobilisation du 20 janvier dernier, la CGT avait menacé de réaliser des coupures d'électricité ponctuelles dans les permanences des parlementaires qui soutiennent la réforme des retraites. "La grève c’est bien mais ça ne suffit plus", s'était justifié auprès de BFMTV Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération CGT des mines et de l’énergie.

"Il a semble-t-il été entendu", déplore Bruno Retailleau ce mercredi.

Selon lui ces "actes de malveillance" traduisent "une dérive où la violence l'emporte sur le dialogue". Il dénonce "l'exercice de pression" face au "débat d'idées et à la confrontation des opinions dans une démocratie".

Alexis Cuvillier et Salomé Robles