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Renseignement: Jacob appelle Valls à cesser "d'éructer"

"Les accès de colère et les humeurs de Manuel Valls deviennent de moins en moins supportables et acceptables par nos collègues", dénonce Christian Jacob.

"Les accès de colère et les humeurs de Manuel Valls deviennent de moins en moins supportables et acceptables par nos collègues", dénonce Christian Jacob. - BFMTV

Le chef de file des députés UMP Christian Jacob a appelé mardi Manuel Valls à cesser d'"éructer" et à prendre "des vacances" si besoin, en réclamant la prise en compte d'amendements de son groupe sur le projet de loi sur le renseignement.

En présentant en personne le projet de loi sur le renseignement, Manuel Valls espérait lundi un large consensus sur le sujet après les attentats meurtriers de janvier dernier. Si l'UMP soutenait a priori le texte au nom de l'unité nationale contre le terrorisme, le chef de file des députés UMP a poussé un coup de gueule, mardi à l'Assemblée.

"Les accès de colère et les humeurs de Manuel Valls deviennent de moins en moins supportables et acceptables par nos collègues. On a un Premier ministre qui passe son temps à éructer, à provoquer en permanence l'opposition, au lieu d'être rassembleur (...) S'il a besoin de vacances, qu'il en prenne!" a lancé Christian Jacob, à l'issue de la réunion du groupe UMP.

Affirmant que le groupe UMP restait "totalement ouvert à un texte consensuel" pour renforcer les moyens à disposition des services de renseignement face au terrorisme, le député-maire de Provins a regretté que la majorité s'oppose jusqu'alors à ses amendements sur le mode "circulez, il n'y a rien à voir".

Encore le temps de "trouver un point d'équilibre"

A la question de savoir si les députés UMP pourraient finalement s'abstenir sur ce projet de loi, Christian Jacob a répondu: "On va voir comment le gouvernement va se comporter, mais le Premier ministre ne peut pas continuer de tout refuser en bloc. Nous restons sur un bon état d'esprit et nous verrons comment le débat va se terminer, mais il est mal engagé."

Le président du principal groupe d'opposition a cependant noté que le vote solennel sur le projet de loi après cette première lecture à l'Assemblée n'aurait lieu que "début mai", laissant encore le temps de "trouver un point d'équilibre".

L'UMP va d'ici là défendre une série d'amendements, par exemple pour réduire le champ d'intervention des interceptions de sécurité notamment dans des cas liés à l'organisation de manifestations, pour encadrer la collecte de renseignements "indus", pour réduire la durée du mandat du président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité de six ans à une durée inférieure au temps d'une législature, pour renforcer le poids des parlementaires dans cette commission, avec trois députés et deux sénateurs, dont deux élus de la majorité et un de l'opposition dans chaque chambre.

K. L. avec AFP