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Régionales: Morano exclue de la liste Les Républicains dans le Grand-Est

Nadine Morano à la sortie du Parlement européen

Nadine Morano à la sortie du Parlement européen - BFMTV

Le sort de Nadine Morano, dans le collimateur pour ses propos sur la "race blanche", est scellé puisque Nicolas Sarkozy a proposé Valérie Debord comme tête de liste départementale dans la région Grand-est avant que la commission de décide l'exclure complètement.

"La comédie c'est fini" s'est emporté Nicolas Sarkozy mercredi soir devant les membre de la la commission exécutive de Les Républicains. Ainsi s'est scellé le sort de Nadine Morano, toujours indécis onze jours après ses propos sur la "race blanche". A l'unanimité de la commission, moins trois abstentions, elle a été exclue complètement de la liste départementale en Meurthe-et-Moselle pour les régionales dans le Grand-est. Un temps, il avait été envisagé qu'elle puisse restée à la troisième position.

"A l’unanimité moins trois abstentions la CNI a décidé de remplacer Nadine Morano par Valérie Debord comme tête de liste des Républicains pour le département de Meurthe-et-Moselle dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine", a précisé un laconique communiqué du principal parti d'opposition. Avant de poursuivre:

"La CNI a pris acte avec regret du refus de Nadine Morano de revenir sur ses propos comme il le lui avait été demandé à plusieurs reprises."

Mais dès la fin d'après-midi, et alors que Nadine Morano était à Strasbourg en tant que députée européenne, les coups étaient venus de Nicolas Sarkozy en personne. L'ancien chef de l'Etat avait d'abord informé qu'il n'avait toujours pas reçu, peu après 18 heures, de lettre d'excuses avant de proposer Valérie Debord comme chef de file départemental en lieu et place de son ancienne ministre.

La liste entière contre Morano

Entre temps, le chef de file Les Républicains pour les régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Philippe Richert, avait prévenu Nicolas Sarkozy que toutes ses têtes de liste départementales démissionneraient si l'investiture de Nadine Morano était confirmée par le parti

Nadine Morano, eurodéputée, n'est pas présente à cette réunion de la CNI pour cause de session mensuelle du Parlement européen.

Un "procès en sorcellerie" pour Fillon

L'ex-Premier ministre François Fillon a lui dénoncé "un procès en sorcellerie excessif" à l'encontre de Nadine Morano. "Il y a dans l'histoire de notre formation politique ou d'autres formations politiques beaucoup de gens qui à un moment donné ont dérapé dans leurs discours", a-t-il affirmé sur France 5, sans vouloir citer de noms.

Deux autres anciens Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, ont dit qu'ils n'étaient pas des "coupeurs de tête".

Mardi soir face au bureau politique Les Républicains, l'eurodéputée, qui a reçu le soutien de Jean-François Copé, avait, selon nos informations, reconnu avoir "été maladroite". L'ex-ministre avait d'ailleurs quitté les lieux tout sourire, assurant que la réunion "s'était très très bien passée".

"La balle est dans son camp", expliquait le sarkozyste Roger Karoutchi au micro de BFMTV quand Daniel Fasquelle estimait que Nadine Morano "est dans une impasse." 

S.A. avec Pauline de Saint-Rémy