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Les Républicains: le bureau politique donne une dernière chance à Nadine Morano

Nadine Morano en 2013, à l'occasion d'un rassemblement des "Amis de Nicolas Sarkozy"

Nadine Morano en 2013, à l'occasion d'un rassemblement des "Amis de Nicolas Sarkozy" - Patrick Kovarik - AFP

Face au bureau politique, l'eurodéputée, qui a reçu le soutien de Jean-François Copé, a, selon nos informations, reconnu avoir "été maladroite". Nicolas Sarkozy a lui de nouveau demandé de retirer ses propos.

Nadine Morano, figure de la sarkozie, est menacée de perdre mercredi son investiture aux élections régionales de décembre, après ses déclarations fracassantes sur la France, "pays de race blanche". Mais mardi soir face au bureau politique Les Républicains, l'eurodéputée, qui a reçu le soutien de Jean-François Copé, a, selon nos informations, reconnu avoir "été maladroite". Nicolas Sarkozy a lui réitéré sa demande: Nadine Morano doit retirer ses propos. Et elle a jusqu'à mercredi pour le faire.

L'ex-ministre a d'ailleurs quitté les lieux tout sourire, assurant que la réunion "s'est très très bien passée". Son sort n'est donc pas encore scellé, peut-on comprendre entre les lignes. "La balle est dans son camp", a jugé le sarkozyste Roger Karoutchi au micro de BFMTV quand Daniel Fasquelle estime que Nadine Morano "est dans une impasse." Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé -lui-même absent comme François Fillon-, a lui confirmé la demande de Nicolas Sarkozy et expliqué que ce courrier ne présage de rien et serait versé au dossier.

Mais, "ce ne sera pas une lettre d'excuses mais d'explication", a précisé le député Patrick Ollier. "Je désapprouve totalement les propos de Nadine", a expliqué le député-maire de Meaux Jean-François Copé, "mais je pose la question du deux poids deux mesures. En lui retirant son investiture, on crée une jurisprudence".

Morano n'ira pas à la Commission

Reste à savoir quelle sera la ligne choisie par Nadine Morano qui a, à plusieurs reprises, maintenu ses propos polémiques. La Commission nationale d'investiture du parti, convoquée par Nicolas Sarkozy, pourrait sanctionner ses propos en lui retirant la tête de liste en Meurthe-et-Moselle pour les élections régionales, "à la demande des candidats Républicains de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine" et notamment du candidat à la présidence du Grand Est, Philippe Richert.

Nadine Morano a annoncé qu'elle ne serait pas présente mercredi aux délibérations d'une instance dont elle vice-présidente. L'ancienne ministre avait pourtant jusqu'ici manifesté sa volonté d'assister à la commission, promettant même d'apporter "une valise de mails de soutiens".

Par ailleurs, l'eurodéputée réitère à chaque prise de parole sa volonté d'être candidate à la primaire à droite, lançant même ce mardi matin un appel aux dons pour financer sa campagne.

S.A. avec Valérie Béranger