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Les Républicains

Primaire à droite: Nathalie Kosciusko-Morizet est candidate

La députée de l'Essonne, ancienne ministre et ancienne candidate à la mairie de Paris, a annoncé sa candidature à la primaire de la droite et du centre les 20 et 27 novembre prochain au 20h de TF1 mardi.

Puisque sa candidature ne faisait guère de doute, Nathalie Kosciusko-Morizet a choisi de profiter de la journée de la femme pour officialiser son entrée dans la course de la primaire à droite et au centre. Au 20 heures de TF1, la députée de l'Essonne a dit, "oui je suis candidate, pour porter une conception différente du pouvoir. (...) Nous avons changé le monde, il faut changer la politique. Il faut réformer, je suis contre l'immobilisme."

"J'ai envie de parler à la France, de parler aux Français, de leur parler d'eux (...), je ne crois plus à cette conception verticale, descendante, condescendante (du pouvoir) qui consiste à dire aux Français ce qu'ils doivent faire", a-t-elle ajouté. 

NKM confiante pour les parrainages

Dans la foulée de son passage télévisé, l'ancienne ministre, qui a assuré qu'elle aurait les parrainages nécessaires, réunit ses troupes dans un café parisien pour y lire "le manifeste" de sa candidature. "Je crois que ce ne sera pas un obstacle, parce qu'il y a vingt parlementaires et même plus pour vouloir que cette primaire, elle soit vraiment la leur", a-t-elle insisté.

Selon un important élu LR, les parrainages (2.500 adhérents LR, 250 élus dont 20 parlementaires), sont assurés pour Juppé, Fillon, Le Maire et Sarkozy, pas forcément pour tous les autres. Sans les citer directement, "ils disent 'j'ai changé, je suis nouveau, je ferai mieux la prochaine fois'", a-t-elle taclé ses futurs adversaires. 

NKM, son surnom, a l'ambition d'être la première femme à accéder à la plus haute charge de l'Etat. En 2012, elle y songeait déjà: elle serait candidate en 2017. Celle qui était ministre et porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy commençait à soigner ses réseaux, notamment autour de son micro-parti, La France droite, officiellement fondé en novembre de la même année.

Déjà 9 candidats en lice

Quatre ans plus tard, l'ambitieuse patronne de l'opposition à Paris, évincée fin 2015 de son poste de n°2 du parti Les Républicains sur fond de désaccord avec Nicolas Sarkozy, veut tenir ses promesses. Alors qu'elle estimait, en décembre, que "le bon timing pour se lancer, c'est le printemps", Nathalie Kosciusko-Morizet a préféré accélérer les choses devant l'afflux des candidatures: outre Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Jean-François Copé, sont également sur les rangs Hervé Mariton et Nadine Morano.

Michèle Alliot-Marie se lancera probablement vers le mois d'avril quand Nicolas Sarkozy se déclarera plus tard, peut-être pas avant début septembre.

A l'instar de presque tous les candidats, Nathalie Kosciusko-Morizet va aussi sortir un livre, Nous avons changé de monde, pour convaincre que le monde a changé et que sa vision est la bonne. Et d'ajouter, il faut "en finir avec les vieilles lunes de la droite" et "les vaches sacrées de la gauche", résume NKM.

S.A.