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Législatives: Nicolas Sarkozy fait main basse sur les investitures

Le président de Les Républicains Nicolas Sarkzy

Le président de Les Républicains Nicolas Sarkzy - Benoît Doppagne - AFP

Malgré les craintes de Juppé, Fillon ou Le Maire, le président Les Républicains compte bien investir lui-même les candidats de son camp en vue des législatives de 2017, s'appuyant sur des arguments pratiques qui ne cachent que partiellement sa stratégie.

Nicolas Sarkozy est prêt pour la primaire à droite de novembre 2016. "Mes adversaires, je les attends sur ring", a-t-il confié à ses soutiens, rapporte le JDD. Pourtant, "je ne bougerai pas avant l'été", a ajouté le président du parti Les Républicains à ses amis réunis dans une brasserie non loin du siège du parti. Pourquoi repousser le combat? Selon Europe 1 mardi, Nicolas Sarkozy entend investir lui-même les candidats pour les prochaines législatives (elles suivront la présidentielle 2017, ndlr) quand ses adversaires plaident pour attendre l'issue de la primaire.

Sans surprise, ce sont Alain Juppé, François Fillon ou Bruno Le Maire qui s'opposent le plus fermement à cette idée, comme ils rejettent le projet sarkozyste d'imposer une base programmatique à chaque candidat de l'élection interne à la droite. 

La légitimité de Sarkozy

Dans le détail, en s'adjugeant le droit de désigner les 577 candidats Les Républicains (voire UDI en cas d'accord) à la députation, Nicolas Sarkozy s'offrirait, de fait, des soutiens nombreux, craignent ses concurrents. Derrières ces réticences, c'est aussi pour l'ambitieux trio Juppé, Fillon, Le Maire, l'envie en cas d'accession à l'Elysée de gouverner avec une majorité acquise à leur cause. François Hollande avait fait les frais dès 2012 d'investiture choisies par Martine Aubry. 

A cela, Nicolas Sarkozy oppose des raisons pratiques et tactiques: en décembre, il sera trop tard pour lancer la campagne, explique Europe 1. Et puis ce choix lui revient de droit, via la commission des investitures LR, puisqu'il est le président de sa famille politique. Il sait aussi qu'une bataille politicienne à quelques mois de la primaire desservirait celui qui déstabiliserait le parti. L'ancien président de la République se voit donc légitime à suivre ses envies. 

S.A.