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Primaire à droite: "Monsieur Bismuth a toutes ses chances", ironise Juppé à Assas

Le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre Alain Juppé est candidat à la primaire de la droite fin 2016

Le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre Alain Juppé est candidat à la primaire de la droite fin 2016 - Eric Piermont - AFP

L'ancien Premier ministre, candidat à la primaire à droite, a ironisé sur Nicolas Sarkozy devant des étudiants de l'université d'Assas à Paris.

Alain Juppé était en pleine forme mardi face à 1.7000 étudiants de l'université Assas à Paris. Le candidat à la primaire de la droite te du centre pour 2017 a notamment ironisé sur Nicolas Sarkozy et son nom d'emprunt Paul Bismuth, dans des conversations téléphoniques avec son avocat. Alors que les étudiants l'avait lancé sur ce sujet, Alain Juppé a estimé que "s'il y a 500.000 votants (à la primaire les 20 et 27 novembre prochain), Monsieur Bismuth a toutes ses chances, s'il y en a 3 millions, c'est moi".

Il s'était montré moins moqueur lors de l'annonce de la mise en examen de l'ancien président de la République dans l'affaire Bygmalion, en adressant sur Twitter ses "amitiés" dans ces "moments difficiles".

Au cours de sa prise de parole devant une majorité d'étudiants en droit le maire de Bordeaux a aussi dit un simple "bye-bye" à l'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, rapporte Le Figaro. Alain Juppé se prêtait alors un jeu "une photo-un mot" où les portraits de l'ex-garde des Sceaux mais aussi de François Hollande ou de Justin Bieber ont défilé.

"Il ne faut pas être prisonnier de fantasmes"

Outre ces petites railleries, le favori des sondages a affirmé qu'il fallait "marcher vers l'identité heureuse", un concept qu'il évoque régulièrement, n'est "pas un constat" de sa part. "Je ne suis pas déconnecté de la réalité", a affirmé Alain Juppé, "je ne néglige pas le trouble identitaire" et "l'inquiétude de ceux qui se demandent quelle France nous allons laisser à nos enfants".

Cette question se "focalise sur la place de la religion musulmane (...) Il ne faut pas être prisonnier de fantasmes. Il y a une lecture du Coran parfaitement compatible" avec les valeurs de la République, "comme l'égalité homme/femme" ou "le partage entre l'ordre spirituel et l'ordre temporel", a soutenu l'ancien Premier ministre. 

"Mon objectif est de cheminer vers une société heureuse", a-t-il insisté. Pour gagner la présidentielle de 2017, "il faut réussir la primaire de la droite et du centre", en novembre, il faut qu'elle soit "transparente et incontestable", a également affirmé le maire de Bordeaux.

A un étudiant qui lui assurait que les jeunes Français voulaient quitter la France parce qu'ils en avaient assez des politiques qui ont de "vieux logiciels, périmés, comme le vôtre", Alain Juppé, visiblement piqué au vif, a répliqué: "êtes-vous en politique?". Alors, "engagez-vous!", a-t-il lancé, après la réponse négative de l'étudiant. Enfin, le candidat pour 2017 a voulu lancer "un message de confiance" à son jeune public: "Je ne crois pas au déclin de la France".

S.A. avec AFP