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Présidence de l'UMP: Bruno Le Maire dévoile ses comptes de campagne

Bruno Le Maire a dévoilé ses comptes de campagne pour l'élection à la présidence de l'UMP (photo d'illustration).

Bruno Le Maire a dévoilé ses comptes de campagne pour l'élection à la présidence de l'UMP (photo d'illustration). - Thomas Samson - AFP

Quel a été son meeting le plus cher? Son déplacement de campagne le mieux maîtrisé au portefeuille? Bruno Le Maire a dévoilé ce lundi ses comptes de campagne pour la présidence de l'UMP.

Comme il s'y était engagé, le député UMP Bruno Le Maire a publié lundi les comptes de sa campagne pour la présidence du parti. Au total, elle lui aura coûté 264.150 euros. Si cette somme semble en-dessous des limites autorisées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) - bien qu'elle dépasse les 150.000 euros prévus initialement, tous les meetings et déplacements n’ont pas forcément eu le même coût.

La Mutualité, le meeting le plus cher

Depuis juin, Bruno Le Maire a réalisé 95 déplacements, pour autant de réunions publiques. Si l’on divise le coût total de la campagne par ce nombre, on obtient 2.780 euros par manifestation. Certaines, dont le public était inférieur à 800 personnes, ont pu bénéficier des salles des fédérations UMP en région, et donc être exemptées de frais de location. D’autres non. C’est le cas du meeting de La Mutualité, à Paris, qui a réuni 1.500 personnes. Des murs dans lesquels Nicolas Sarkozy avait annoncé sa défaite à la présidentielle de 2012 et dont le coût dépasse de loin cette moyenne.

“Pour les manifestations de plus grande importance, il faut se tourner vers l’offre privée, ce qui représente vite des montants significatifs”, justifie le député de l’Eure. Cette manifestation lui aurait coûté 30.000 euros, soit un peu plus de 11% de ses frais de campagne.

Les meetings de Carnac, dans le Morbihan, et de Lyon la suivent de près, avec un montant qui se situe entre 10.000 et 20.000 euros chacun.

80% des frais dédiés aux réunions publiques

Si nombre de salles ont pu être obtenues gratuitement, leur aménagement et tout ce qui entoure les meetings ne l’étaient pas. Bruno Le Maire, qui affirme que "les dépenses ont été limitées au maximum", reconnaît toutefois que ce marathon politique - environ 5 réunions publiques par semaine - "induit inévitablement des dépenses". Et celles des réunions publiques sont bien plus conséquentes que celles engendrées par le QG de campagne (10.200 euros) ou les flyers (1.626 euros).

Au total, 45.962 euros ont été dédiés aux déplacements de Bruno Le Maire et de son équipe. Une somme qui inclut les transports et l’hébergement. En outre, 93.330 euros ont été versés pour la location, l’aménagement et la décoration des salles, et 24.904 euros pour les repas et "pots de l’amitié" servis durant la campagne. Sans y ajouter le coût du personnel - deux personnes employées pour le suivi image et les relations presse - les meetings ont coûté au total 213.796 euros, soit 80% des dépenses de campagne de Bruno Le Maire.

Les goodies, plus onéreux que le QG de campagne

Les objets promotionnels ont beaucoup fait parler d’eux durant ces six derniers mois. Autocollants, bracelets, T-shirts, les photos les brandissant sont innombrables. Leur coût, 17.550 euros, représente lui aussi une part importante de la campagne, même s’il est moindre que celui de l’organisation des meetings. Le QG, installé boulevard Raspail à Paris, et l’impression des flyers demeurent ainsi les deux postes de dépenses les moins élevées sur la facture finale.

Les dons, unique source de financement

“Cette campagne n’a bénéficié d’aucune autre source de financement”, affirme Bruno Le Maire. Selon le député UMP, toutes les recettes proviennent des dons de personnes physiques, effectués à l’adresse de l’Association "Avec BLM", un micro parti créé pour l’occasion. Une affirmation peu étayée, puisque le député ne dévoile pas la somme perçue sur son site.

Aude Deraedt