Pour Retailleau, Griveaux a fait preuve d'une "légèreté coupable"

Invité de BFMTV et RMC, le président du groupe LR au Sénat s'est montré sévère vis-à-vis du candidat investi par LaREM pour les élections municipales à Paris.

S'il dénonce l'"indécence" des moyens utilisés pour abattre Benjamin Griveaux, Bruno Retailleau estime que ce dernier a fait preuve d'"irresponsabilité". Invité de BFMTV et RMC, le président du groupe Les Républicains a été interrogé sur la chute du candidat investi par La République en marche pour les élections municipales à Paris. 

L'ex-bras droit de François Fillon juge que "la condition de la liberté, et donc (...) de la démocratie, c'est cette frontière, cette muraille de Chine, entre la vie privée et la vie publique". "S'il n'y a pas d'intimité de la vie privée, il ne peut pas y avoir de vraie liberté", a-t-il poursuivi.

Bruno Retailleau a ensuite rappelé qu'à l'époque où il a envoyé ses vidéos à caractère sexuel, à savoir en mai 2018, Benjamin Griveaux était porte-parole du gouvernement. C'est Alexandra de Taddeo, placée en garde à vue samedi pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel", qui aurait été destinataire desdites vidéos. Elle fréquente l'anarchiste russe Piotr Pavlenski depuis un an. 

"Il est ministre et quand on est ministre, quand on a des responsabilités, on fait aussi attention, on peut quand même le dire. Il y a une forme de légèreté, non?", se demande le sénateur de Vendée. Une légèreté coupable? "Bien sûr", répond Bruno Retailleau.

Jules Pecnard