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Lutte contre le séparatisme: selon Retailleau, les mots de Macron "restent au stade de parole"

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D'après le patron du groupe Les Républicains au Sénat, le chef de l'État est coupable de nourrir "une formidable ambiguïté" sur les thèmes du communautarisme et de l'islamisme.

Pour Bruno Retailleau, le déplacement d'Emmanuel Macron à Mulhouse ce mardi se résumera à un coup d'épée dans l'eau. Invité de BFMTV et RMC, le président du groupe Les Républicains au Sénat a dénoncé le manque de clarté du chef de l'État depuis son élection sur les thèmes du communautarisme et, plus encore, de l'islamisme.

"Moi je vais vous dire ce qu'il va faire cet après-midi, Emmanuel Macron. Il va faire ce qu'il fait de mieux d'ailleurs, ce qu'il fait depuis trois ans: il va faire un discours", a raillé le sénateur de la Vendée. 

"Macron culpabilise les Français"

L'ancien bras droit de François Fillon accuse Emmanuel Macron d'entretenir "une formidable ambiguïté" sur ces sujets. Il lui reproche d'avoir refusé d'entériner des propositions émanant de LR, comme l'interdiction des signes religieux ostentatoires (parmi lesquels le voile islamique) lors des sorties scolaires, ou l'interdiction des listes communautaires aux élections locales. 

Et Bruno Retailleau de reconnaître qu'il avait été "séduit" par le discours du président de la République en hommage au colonel Arnaud Beltrame, lors duquel il avait mis en garde contre "l'hydre islamiste".

"C'était un très beau discours. (...) Mais comme souvent, Emmanuel Macron prononce des mots, mais qui restent au stade de la parole. Ce qu'on lui demande, c'est des actes, parce qu'encore une fois, on est en train de perdre", a expliqué l'élu de droite.

Selon lui, les "quartiers de reconquête républicaine" ne donnent pas de résultats concrets. "Quand Emmanuel Macron culpabilise les Français sur la guerre d'Algérie, il ne se rend pas compte qu'il fait le jeu des islamistes, qui eux-mêmes utilisent la rhétorique décoloniale pour l'agréger à leur rhétorique islamiste, (...) pour dire que la France est coupable", a encore dénoncé Bruno Retailleau.

Jules Pecnard