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Police: le sénateur LR Alain Houpert juge que "le silence" de Macron est "un acte de capitulation de l'exécutif"

Alain Houpert, sénateur Les Républicains. PHOTO D'ILLUSTRATION

Alain Houpert, sénateur Les Républicains. PHOTO D'ILLUSTRATION - JEFF PACHOUD / AFP

Sur Twitter, le sénateur LR de Côte-d'Or juge que les propos du patron de la police remettent en cause la séparation des pouvoirs et déplore le "silence" du président de la République.

Voix dissonante à droite. Alors qu'une large majorité des Républicains soutiennent depuis ce lundi les propos du Directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, le sénateur Alain Houpert semble faire figure d'exception. Lors d'une interview accordée au Parisien, le patron de la police a estimé qu'un policier n'avait pas sa place en prison, déplorant le placement en détention provoisoire d'un fonctionnaire accusé d'avoir passé à tabac un jeune homme à Marseille début juillet.

Des propos "gravissimes" qui "remettent en cause un principe fondamental de notre démocratie: la séparation des pouvoirs", juge Alain Houpert.

"Le silence du président de la République et du ministre est un véritable acte de capitulation de l’exécutif", dénonce le sénateur Les Républicains.

"Nul n'est au-dessus des lois"

L'élu de Côte-d'Or est l'un des rares responsables politiques à droite de l'échiquier à ne pas approuver les propos du Directeur général de la police nationale. Bruno Retailleau, le leader des sénateurs Les Républicains, écrit ainsi que Frédéric Veaux "a raison. Un policier ne devrait pas être incarcéré avant son procès".

Interviewé sur le sujet ce lundi, le président de la République Emmanuel Macron a dit ne pas vouloir "commenter" les propos du DGPN, qui ont été approuvés par une autre figure de la police: le préfet de Paris Laurent Nunez.

Sans condamner les propos de Frédéric Veaux, Emmanuel Macron a toutefois rappelé que "nul n'est au-dessus des lois."

Du côté de Gérald Darmanin, l'entourage du ministre de l'Intérieur a indiqué à BFMTV que le "premier flic de France" avait "une très grande confiance en son directeur général de la police nationale".

Ariel Guez