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Pécresse "interpelle" Taubira au sujet du prosélytisme en prison

"L'UMP joue sa survie", selon Vamérie Pécresse, invitée de BFM politique dimanche.

"L'UMP joue sa survie", selon Vamérie Pécresse, invitée de BFM politique dimanche. - -

L'ancienne ministre Valérie Pécresse a demandé dimanche sur BFMTV de "renoncer au moins temporairement à ce mythe de l'homme providentiel" concernant l'élection à la tête de l'UMP prévue mi-octobre, à laquelle Nicolas Sarkozy pourrait concourir.

Crise à l'UMP, retour de Sarkozy, interpellation du tireur présumé de la tuerie de Bruxelles. Voici ce qu'il fallait retenir de l'interview de Valérie Pécresse, invité dimanche soir de BFMTV, RMC et Le Point.

> Pécresse "interpelle" Taubira au sujet du prosélytisme en prison

La députée a indiqué qu'elle soutiendrait les mesures que pourrait prendre le gouvernement pour lutter contre le jihad. Mais elle a tenu à "interpeller" la ministre de la Justice à la veille du débat sur la loi pénale, pour savoir ce que prévoyait Christiane Taubira pour lutter contre le prosélytisme en prison.

Est-ce que Nicolas Sarkozy doit revenir et prendre la tête de l'UMP? "Cela sera son son choix, c'est à lui de le décider. Moi, je pense qu'on a besoin de tout le monde. La tribune de Nicolas Sarkozy (ndlr: publiée dans Le Point à quatre jours des élections européennes) a porté, ça a été une parole forte, même si elle n'a pas été déterminante. On a besoin de tout le monde, d'être rassemblés", a plaidé Valérie Pécresse sur BFMTV et RMC dimanche .

Mais, a-t-elle nuancé, pour le congrès de l'UMP, "il faut qu'on renonce au moins temporairement à ce mythe de l'homme providentiel. Le culte de l'homme providentiel, ça ne marchera pas dans les trois mois qui viennent".

"L'UMP joue sa survie"

Le congrès de l'UMP, prévu le 12 octobre, doit permettre au parti de se doter d'un président pour remplacer le triumvirat temporaire composé des anciens Premiers ministres François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, qui succédera officiellement le 15 juin à Jean-François Copé, qui a démissionné mardi.

D'après la députée des Yvelines, "l'UMP joue sa survie, sa survie financière, sa survie politique, sa survie morale. Aujourd'hui, on voit encore des querelles picrocholines, alors que nous sommes en véritable crise", a-t-elle déploré, alors que plusieurs sarkozystes ont jugé que le triumvirat n'était pas conforme aux statuts du parti fondé en 2002.

"Qu'on fasse le choix de l'unité", a-t-elle encore demandé, critiquant "une polémique stérile" car "on est dans une situation radicalement inédite". "Toute la direction de l'UMP, la direction collégiale, a démissionné. Nous n'avions plus de dirigeants. Il est évident qu'il fallait se tourner vers une solution transitoire, d'apaisement et d'urgence."

Lavrilleux "devrait démissionner"

Alors que l'ancienne ministre Nadine Morano a jugé que c'est Luc Chatel qui aurait dû succéder à Jean-François Copé, Valérie Pécresse a répliqué: "Luc Chatel a décidé de démissionner, on ne va pas le forcer à rester président par intérim s'il a décidé de démissionner."

Que doit faire Jérôme Lavrilleux, ex-bras droit de Copé, élu eurodéputé dimanche et qui a livré lundi des aveux tonitruants dans l'affaire Bygmalion? "Je crois qu'il devrait démissionner, qu'il le doit à l'UMP et à l'image de la France à Bruxelles. C'est son choix, c'est à lui de décider", a-t-elle toutefois nuancé.

K. L avec AFP