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Les Républicains

Macron sur les "progressistes" et les "nationalistes" en Europe: une "supercherie" pour Wauquiez

Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez

Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Laurent Wauquiez réagissait à la prise de position d'Emmanuel Macron face aux déclarations du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a vu ce jeudi une "supercherie" dans le clivage mis en avant par Emmanuel Macron entre "nationalistes" et "progressistes" en Europe, jugeant le président français "isolé" sur le continent.

Invité d'Europe 1, Laurent Wauquiez a reproché à Emmanuel Macron d'"écrire une histoire où on proposerait d'un côté les méchants nationalistes qui voudraient fermer les frontières, et les gentils progressistes qui eux voudraient des frontières ouvertes: lui".

"C'est une supercherie. Je pense qu'aujourd'hui, l'immense majorité des Européens, de ceux qui nous écoutent, demandent une Europe qui protège. Et je crois qu'Emmanuel Macron est aujourd'hui isolé. C'est un des rares dirigeants à ne pas l'avoir compris".

"Faire de untel ou untel un épouvantail"

"Angela Merkel aujourd'hui a changé de position. Quelqu'un comme Rasmussen, le Premier ministre danois, est sur la même position", a poursuivi le président de LR.

"Il faut sortir de cette situation où on cherche à faire de untel ou untel un épouvantail", a répondu Laurent Wauquiez, interrogé sur les positions du Premier ministre national-conservateur hongrois Viktor Orban, qu'il côtoie au sein du Parti populaire européen (PPE).

En France, "nous avons un des rares dirigeants à ne pas comprendre la demande des peuples européens". "On peut être à la fois pour l'Europe, et pour la maîtrise de nos frontières. Et ce sera la voix que porteront les Républicains dans l'élection européenne", a dit Laurent Wauquiez.

"Opposant principal" aux "nationalistes"

Emmanuel Macron a endossé mercredi le rôle d'"opposant principal" aux "nationalistes" que lui a décerné mardi Viktor Orban, accompagné du ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, principaux leaders de la ligne dure contre les migrants.

"S'ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison". "Je ne céderai rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine", a répliqué le président français, qui estime qu'"il se structure une opposition forte entre nationalistes et progressistes" en Europe.

L.D. avec AFP