Législatives: NKM en danger dans sa circonscription
Terrain miné, pour Nathalie Kosciusko-Morizet, dans la 2e circonscription de Paris. L'ancienne ministre se présente pour les législatives dans ce bastion traditionnellement très favorable à la droite, qui couvre le 5e arrondissement, ainsi qu'une partie des 6 et 7e. Au premier tour de la présidentielle, François Fillon y est arrivé en tête devant Emmanuel Macron.
Mais à trois semaines du premier scrutin législatif, la situation ne semble pas favorable du tout à Nathalie Kosciusko-Morizet. Au total, 24 candidats s'affronteront le 11 juin prochain.
Henri Guaino et le maire LR du 6e en embuscade
Parmi eux, NKM ne sera pas la seule à porter l'étiquette Les Républicains, puisque le maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre Le Coq, se présente comme candidat dissident. Autre dissident de droite face à elle, l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, est lui aussi de la partie. De quoi brouiller le message pour de nombreux électeurs. Sur le terrain, la campagne est compliquée, comme a pu le constater BFMTV sur place dimanche, sur le marché.
"Ça fait trop, pour l’instant je ne sais pas encore. Ce sont des personnes intelligentes, maintenant je vais voir comment ils dont leur campagne", expliquait une électrice, évoquant le nombre important de candidats.
Un candidat investi par La République en marche
Autre revers pour Nathalie Kosciusko-Morizet: alors qu'elle faisait partie des personnalités qui ont appelé à répondre à la main tendue d'Emmanuel Macron à la droite, elle se retrouve face à un candidat investi par La République en marche. Et le principal intéressé entend bien couper court à tout malentendu et défendre sa place.
"Il n’y a qu’un seul candidat qui est soutenu par EM, un seul candidat qui soutien EM dans cette circonscription, qui a été investi par EM, c’est moi", insiste Gilles Le Gendre, interrogé dimanche par BFMTV.
Cadeau empoisonné
Parmi les électeurs de François Fillon à la présidentielle, certains pourraient se laisser tenter par Emmanuel Macron pour les législatives.
"Je dois vous avouer que j’ai voté François Fillon mais je voudrais donner sa chance à Emmanuel Macron", faisait valoir un électeur dimanche, interrogé par BFMTV. "J’essaye de donner au maximum une majorité parce que sinon il ne pourra pas gouverner", déclarait un autre, à propos d'Emmanuel Macron.