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Législatives en Italie: LR lie la victoire des post-fascistes à l'immigration

Les Républicains (illustration)

Les Républicains (illustration) - BERTRAND GUAY © 2019 AFP

Pour plusieurs figures des Républicains, la victoire du parti de Giorgia Meloni en Italie doit être liée à l'immigration que connaît le pays.

Plusieurs responsables des Républicains ont lié lundi la victoire la veille en Italie du parti post-fasciste de Giorgia Meloni à l'immigration, tout en rejetant l'idée d'une union avec l'extrême droite.

Candidat à la tête de LR, le patron des sénateurs Bruno Retailleau a estimé sur Facebook que "comme les Suédois avant eux, les Italiens viennent d'envoyer un message clair à l'Union européenne: l'Europe ne peut plus être ce continent ouvert à tous les vents migratoires".

"Seule une politique de civilisation, qui défend nos frontières, nos modes de vie mais aussi nos intérêts, permettra à l'Europe de répondre à l'angoisse existentielle des peuples européens", a-t-il ajouté, en plaidant pour "reconstruire un grand parti, populaire et patriote, qui puisse rassembler tous les électeurs de droite".

"Le vrai danger pour l'Europe, ce n'est pas Giorgia Meloni"

"En regardant l'Italie, certains se disent que le seul avenir de la droite française est de devenir sous-fifre des agités", a affirmé sur Twitter le numéro 3 de LR, Aurélien Pradié, en fustigeant "la fascination morbide de ceux qui, chez nous, n'y croient plus".

"Ils ont perdu l'exigence du gaullisme. Moi j'y crois", a ajouté le député du Lot, candidat à la présidence du parti sur une ligne populaire et sociale.

Pour l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, "le vrai danger pour l'Europe ce n'est pas Giorgia Meloni, c'est que l'immigration illégale a explosé en Italie". Mais "c'est une folie de faire croire que 25% des Italiens seraient fascistes", a-t-il ajouté.

Excluant l'idée d'une union avec l'extrême droite, il a estimé sur Sud Radio qu'"en France ce qui compte est de faire l'union de la droite, non pas en réunissant les partis, mais les électeurs".

"Le cri d'un peuple"

Pour le sénateur Stéphane Le Rudulier aussi, "le plus grand danger pour l'Europe n'est pas la victoire de certains partis mais l'explosion de l'immigration de masse extra-européenne".

De son côté le président des jeunes LR Guilhem Carayon a lui estimé que "ce vote sonne comme le cri d'un peuple qui ne veut pas mourir et se révolte contre les techno de Bruxelles".

"On ne peut pas transposer le système italien ou suédois sur le système français", a nuancé sur Public Sénat Gilles Platret.

"Je ne suis pas dans une logique d'union, il faut rebâtir une droite républicaine", a ajouté le très droitier maire LR de Chalon-sur-Saône.

E.R. avec AFP