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Après l'élection de Giorgia Meloni, François Hollande juge que "cela peut se produire en France"

François Hollande le 7 mai 2022 à l'Elysée

François Hollande le 7 mai 2022 à l'Elysée - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

L'ancien président s'inquiète de "la confusion politique et de l'effacement des partis" qui pourrait amener à la victoire de Marine Le Pen en 2027. Il dénonce également "le risque de paralysie" sur la scène européenne.

Le parti post-fasciste Fratelli d'Italia, dirigé par Giorgia Meloni, est arrivé en tête aux législatives de dimanche en Italie. C'est un fait sans précédent depuis 1945, qui inquiète François Hollande, qui y voit un "avertissement".

"Dans la confusion politique et avec l’effacement des partis, ce qui arrive en Italie peut se produire en France", avance l'ancien président de la République sur son compte Twitter.

"Un risque de paralysie pour l'Europe"

L'ex-locataire de l'Élysée vise directement Marine Le Pen qui a chaleureusement salué la victoire de l'Italienne et qui pourrait se représenter à la prochaine présidentielle.

"Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriote et souverainiste", s'est-elle félicitée.

"La victoire de l’extrême droite en Italie est à la fois une menace pour les droits fondamentaux et un risque de paralysie pour l’Europe", juge encore de son côté François Hollande.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, avait déclaré jeudi que "si les choses allaient dans une direction difficile", elle aurait "des instruments" de pression, comme cela a été le cas pour la Pologne et la Hongrie, c'est-à-dire des sanctions possibles.

En position très favorable pour devenir la présidente du Conseil

En pole position pour devenir la première femme cheffe de gouvernement en Italie, Giorgia Meloni, une Romaine de 45 ans, qui jeune militante disait admirer Mussolini, est parvenue à dédiaboliser son image et rassembler sur son nom les colères de millions d'Italiens face à la flambée des prix, au chômage, aux menaces de récession ou à l'incurie des services publics.

Avec ses deux alliés Matteo Salvini et Sivio Berlusconi, elle promet des baisses d'impôt, le blocage des migrants traversant la Méditerranée, ainsi qu'une politique familiale ambitieuse pour relancer la natalité dans un pays vieillissant.

Marie-Pierre Bourgeois