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Les Républicains

Le Maire sur Sarkozy: le retour des battus, "une mauvaise exception française"

Bruno Le Maire à Doué-la-Fontaine le 5 novembre 2015

Bruno Le Maire à Doué-la-Fontaine le 5 novembre 2015 - Guillaume Souvant - AFP

L'ancien ministre Bruno Le Maire (LR) a dénoncé une "mauvaise exception française" permettant aux responsables politiques battus aux élections de rester en scène, en réponse à une question sur le bilan de Nicolas Sarkozy depuis son retour à la tête des Républicains.

Pour le renouvellement des représentants politiques

"En 2014, il y a eu une élection pour la présidence de l'UMP. Je me suis présenté contre Nicolas Sarkozy. Pas contre la personne mais contre le retour. Parce que j'estimais que dans une famille politique, il est sain qu'il y ait du renouvellement, de nouveaux visages. Dans toutes les autres démocraties modernes, quand on a été battu, on ne revient pas. C'est une exception française et ce n'est pas une bonne exception", a déclaré Bruno Le Maire sur France 2.

Relancé sur la même question, Bruno Le Maire a poursuivi: "Je continue à marteler le même message. Je pense qu'il est mieux pour notre famille politique de savoir tourner des pages, inventer de nouvelles offres politiques, mettre en avant de nouveaux visages, de nouveaux comportements, de nouvelles idées. C'est ça qui fait la force d'une démocratie, sa capacité à se renouveler, se réinventer, à dire quand on n'a pas réussi on passe à autre chose".

Le parti LR "doit se tourner vers les français"

Interrogée sur l'éviction annoncée de Nathalie Kosciusko-Morizet de la direction du parti, le député de l'Eure a jugé: "ce sont des querelles d'appareil, des querelles de personnes. Je pense que ce n'est pas la bonne réponse aux inquiétudes qu'ont manifesté les Français lors des élections régionales. Il y a urgence pour notre famille politique de se tourner vers les Français", a déclaré Bruno Le Maire sur France 2.

Bruno Le Maire, en revanche, "salue la dignité de la décision de Xavier Bertrand" de ne pas concourir à la primaire pour la présidentielle de 2017 et de se consacrer à la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. "C'est ça les nouveaux comportements politiques qu'attendent les Français", a-t-il dit.

A.-F. L. avec AFP