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La France, "pays de race blanche": Nadine Morano persiste et signe

Nadine Morano a tenu jeudi soir un meeting à Béziers, sur les terres de Robert Ménard. Devant environ 300 personnes, l'euro-députée a réaffirmé ses propos sur la France "pays de race blanche aux racines chrétiennes".

Nadine Morano campe sur ses positions. Après des semaines de polémique, des excuses annoncées qui ne sont jamais arrivées ou un retrait de l'investiture pour les régionales dans la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, la députée européenne a réitéré une nouvelle fois ses propos sur la France, "pays de race blanche".

A l'occasion d'un meeting qu'elle tenait jeudi soir à Béziers, dans l'Hérault, Nadine Morano a scandé: "Je le dis clairement: la France est un pays de race blanche aux racines chrétiennes, comme le disait de Gaulle". Un symbole fort alors que Nicolas Sarkozy au début du mois assumait au même endroit que tant qu'il serait président, "personne ne portera le drapeau de notre famille en prétendant que la France est une race".

Des "mots interdits"

La député européenne en a alors profité pour régler ses comptes. "Je n'ai jamais dit que la France était une race, insiste-t-elle. Je refuse que mes propos soient déformés, instrumentalisés". Nadine Morano affirme alors n'avoir "jamais enfreint la loi", elle qui se réfère au gaullisme à plusieurs reprises devant la Croix de Lorraine installée sur la scène. Et d'assurer: "on peut m'enlever le drapeau de ma famille politique mais on ne m'enlèvera jamais le drapeau de la France". Avant d'ironiser.

"On a défilé le 11 janvier pour la liberté d'expression. Et Il y aurait un lexique de mots interdits", lance Nadine Morano.

Avant cela, l'euro-députée s'était émue du "choc des civilisations" "qui est en train d'arriver en France" en faisant référence à l'arrivée massive de migrants et de réfugiés en Europe. Si elle est consciente que la "priorité est de détruire Daesh", Nadine Morano estime que les "dirigeants européens font preuve de fausse générosité". "La seule solution, c'est une intervention en Syrie. François Hollande ne parle avec personne. Nous ne sommes plus respectés", scande-t-elle, rejoignant alors la pensée d'un certain Nicolas Sarkozy, qui rendait visite à Vladimir Poutine.

Le programme du FN, "l'extrême-gauche"

Les retrouvailles ne durent que quelques instants quand Nadine Morano se demande si "le Kärsher était en panne". "On n'a pas sorti ni la pelle, ni la balayette", rappelle celle qui a été ministre de la Sarkozie. Pourtant, si elle indique vouloir que l'Etat supprime les droits civiques de ceux qui ne respectent pas "notre culture et nos lois", l'euro-députée, qui surnomme les femmes portant le niqab "Belphegor", défend ardemment l'Union européenne.

"Je ne ferai jamais alliance avec quelqu'un qui veut revenir au franc et ruiner la France", promet-elle, estimant que le "programme de Marine Le Pen est un programme d'extrême-gauche". De quoi expliquer pourquoi elle a refusé de rencontrer Robert Ménard, un proche du FN ? Interrogée plus tard sur BFMTV, Nadine Morano appelait le maire de Béziers à choisir le "rassemblement Nadine au rassemblement Bleu Marine". Car elle l'affirme haut et fort à ceux qui en ont marre de la gauche et de la droite, "il y a une troisième voie, c'est moi"!

Justine Chevalier