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Les Républicains

L’union nationale prônée par Hollande? Sarkozy en a déjà marre

Nicolas Sarkozy serait fatigué de "l'union nationale".

Nicolas Sarkozy serait fatigué de "l'union nationale". - Lionel Bonaventure - AFP

Plus de dix jours après la grande marche républicaine en hommage aux victimes des attentats terroristes qui ont secoué la France, "l'union nationale" mise en avant par François Hollande commence peu à peu s'effriter. En off, Nicolas Sarkozy se montrerait même plutôt impatient d'en finir...

L'union nationale? Nicolas Sarkozy serait déjà pressé de tourner la page. Selon le Canard Enchaîné daté de ce mercredi 21 janvier, l'ex-président de la République serait fatigué de "l'esprit du 11 janvier", jour de la grande mobilisation en France pour les 17 victimes des actes terroristes du début de l'année. Des images de concorde souvent mises en avant par son successeur à l'Elysée, François Hollande. Trop souvent d'ailleurs, aux yeux de celui qui est redevenu le grand patron de l'UMP, en novembre dernier. 

Car, à en croire l'hebdomadaire satirique, dont Le Lab a livré les grandes lignes ce mardi soir, Nicolas Sarkozy ne cacherait plus en privé son agacement vis-à-vis du climat qui pèse actuellement sur la politique française.

"Et puis, son union nationale, à Hollande, ça commence à me courir!", aurait-il ainsi glissé il y a peu.

"La liberté de la presse, c'est bien gentil..."

Dans le même registre, l'ancien Président aurait délibérément choisi de ne pas se rendre à la soirée organisée pour le 70e anniversaire de l'Agence France-Presse (AFP), ce lundi soir, malgré la présence d'un large éventail de personnalités politiques, dont François Hollande, qui s'est longuement exprimé à cette occasion.

"La liberté de la presse, oui, d'accord, c'est bien gentil, mais, franchement, je préfère aller voir les flics", aurait tancé Nicolas Sarkozy, toujours selon le Canard Enchaîné.

L'ancien locataire de l'Elysée s'est effectivement rendu à un autre anniversaire, celui des 20 ans du syndicat policier Alliance.

Un "après-attentat" qui ne lui sert pas

L'époque où il prônait "un travail en commun" entre la majorité et l'opposition pour répondre aux questions de sécurité est-elle déjà révolue? L'homme fort de l'UMP pourrait y avoir tout intérêt. Il faut dire que, contrairement à François Hollande, Nicolas Sarkozy n'a absolument pas profité de "l'après-attentat".

Sa cote de popularité, qui était déjà en baisse aux yeux des sympathisants de son camp en décembre, n'a pas profité de l'effet "union nationale" pour reprendre des couleurs. Dur à encaisser, surtout quand celui qui l'a battu au soir du 6 mai 2012 a bénéficié d'un bond historique de 21 points, François Hollande passant de 19 à 40% d'opinions positives. Une période dans laquelle Nicolas Sarkozy se serait retrouvé "piégé", à en croire même Le Figaro

Pis encore, il a dû faire face à une énième polémique, Nicolas Sarkozy ayant été accusé d'avoir "joué des coudes" pour apparaître au premier rang des chefs d'Etat présents le 11 janvier pour manifester dans les rues de Paris, sur un cliché déjà qualifié d'historique.

Pour rappel, Nicolas Sarkozy sera l'invité du 20 heures de France 2 ce mercredi soir. L'occasion d'enterrer définitivement "l'union nationale"?

Jé. M.