BFMTV
Élysée

Hollande sur les manifs anti-Charlie: "Nous n'insultons personne"

François Hollande, présent au 70e anniversaire de l'Agence France-Presse (AFP) a tenu un discours très ferme au sujet de la liberté d'expression.

François Hollande, présent au 70e anniversaire de l'Agence France-Presse (AFP) a tenu un discours très ferme au sujet de la liberté d'expression. - Alain Jocard - AFP

Présent au 70e anniversaire de l'Agence France-Presse (AFP) à Paris, le président de la République François Hollande a défendu son pays, après les manifestations Charlie Hebdo qui ont éclaté à travers le monde.

"Nous n'insultons personne lorsque nous défendons nos idées". François Hollande s'est montré ferme, ce lundi, en évoquant à demi-mot les manifestations à travers le monde contre la publication d'un dessin représentant le prophète Mahomet dans Charlie Hebdo.

"Nous n'insultons personne lorsque nous défendons nos idées, lorsque nous proclamons la liberté, au contraire, nous respectons toutes celles et tous ceux à qui nos idées s'adressent pour les faire partager", a lancé le chef de l'Etat qui s'exprimait à l'occasion du 70e anniversaire de l'Agence France-Presse. (AFP)

"La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n'accepte aucune intolérance" et "le drapeau français, c'est toujours celui de la liberté", a-t-il encore souligné.

Des manifestations qui se sont poursuivies

Les manifestations anti-Charlie Hebdo se sont poursuivies lundi après un week-end marqué par de violentes émeutes au Niger ayant fait 10 morts.

Après les attentats de deux frères jihadistes français le 7 janvier dans les locaux à Paris de l'hebdomadaire satirique, qui ont fait 12 morts et décimé la rédaction du journal, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en Tchétchénie, république musulmane du Caucase russe contre la publication de caricatures du prophète Mahomet. D'autres manifestations du même type ont encore eu lieu en Afghanistan, au Pakistan, en Iran ou à Gaza.

François Hollande a rendu un hommage appuyé au photographe pakistanais de l'AFP, Asif Hassan, grièvement blessé par balle vendredi lors d'une manifestation anti-Charlie Hebdo devant le consulat de France à Karachi. Il couvrait "une manifestation, comment dire, anti-liberté", a relevé le chef de l'Etat.

La liberté d'expression comme "valeur universelle"

Pour François Hollande, les journalistes de la rédaction de Charlie Hebdo "décimée" et "massacrée" voulaient "tout simplement que leur impertinence, leur insolence soient comprises comme une forme de tolérance et de respect pour toutes les croyances". Ainsi, selon lui, "s'il y a un hommage que nous pouvons rendre à Charlie Hebdo, c'est de faire en sorte que la liberté de la presse, la liberté d'expression mais aussi la laïcité soient partout défendues, promues" car "elles méritent d'être défendues chaque jour, partout dans le monde".

"La France, patrie des droits de l'Homme, se considère comme la première engagée", a-t-il insisté.

Soulignant que la liberté d'expression était "une valeur universelle", le président Hollande a assuré qu'il ne s'agissait pas "de dicter aux autres ce qu'ils doivent penser mais simplement de faire respecter ce qui est pensé, ce qui est exprimé, ce qui est dit librement".

Jé. M. avec AFP