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"L'addition Macron": LR s'attaque au pouvoir d'achat avec le premier tract de l'ère Wauquiez

Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse lors d'un déplacement commun, le 31 janvier 2018.

Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse lors d'un déplacement commun, le 31 janvier 2018. - Thomas Samson - AFP

Après un week-end agité pour Les Républicains à la suite des propos polémiques tenus par Laurent Wauquiez, le parti lance ce lundi l'opération "L'addition Macron".

"Avec Macron, c'est vous qui payez l'addition." Tel est le slogan de la nouvelle campagne emmenée dès ce lundi par Les Républicains pour dénoncer, selon eux, la perte de pouvoir d'achat des Français depuis l'avènement de la présidence d'Emmanuel Macron. La première de cette envergure depuis l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti.

Les grands moyens sont de mise avec, révèle L'Opinion, quelque 500.000 tracts, une page dédiée sur le site de la formation politique, un argumentaire distribué aux parlementaires LR et ses exemples prêts à l'emploi. Toutes les fédérations départementales vont se mettre en ordre de marche pour, dit-on rue de Vaugirard, "dénoncer le matraquage fiscal dont sont victimes les classes moyennes depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir".

Ticket de caisse estampillé "Chez Macron"

L'opération des Républicains est un mélange d'ironie et d'exemples de la dérive que LR entend révéler aux yeux de certaines catégories de Français. L'une des versions du tract donne à voir, accolé au slogan principal, un ticket de caisse de l'établissement "Chez Macron" détaillant le niveau de la dette publique, l'augmentation de la CSG pour les retraités et les hausses d'impôts.

Plus concrets encore, des exemples sont mis en avant. "Un couple de jeunes retraités percevant chacun 1.000 euros nets pas mois perdra 444 euros en 2018", détaille l'un d'eux. Ou encore: "Une personne qui touche une pension d'invalidité de 1.300 euros nets par mois perdra 288 euros en 2018."

Pour ne pas être seulement dans la critique, mais aussi dans la promesse politique, les tracts formulent, toujours selon L'Opinion, trois axes d'action possibles: "lutte contre le gaspillage de l'argent public, zéro hausse d'impôt et surtout défiscalisation des heures supplémentaires". Soit l'une des mesures phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le seul à qui Laurent Wauquiez a présenté des excuses après ses propos polémiques diffusés vendredi par l'émission "Quotidien".

Il faut dire que cette nouvelle campagne tombe à point nommé pour les soutiens et porte-parole de Laurent Wauquiez, après ses propos polémiques tenus à l'EM Lyon Business School qui fâchent jusque dans son propre camp: à peine lancé, le hashtag #LAdditionMacron était l'un des plus discutés sur twitter ce lundi après-midi.

David Namias