Juppé: "Les politiques quoiqu'ils fassent on se fout de leur gueule"

Alain Juppé tenterait-il de concurrencer François Hollande pour être désigné "Monsieur petites blagues". Attaqué à maintes reprises sur son âge, le candidat à la primaire de la droite et du centre commence à se forger une image cool. Dernier exemple en date: sa réaction face à des étudiants d'Assas. Ces derniers lui ont posé une question, en imitant Nicolas Sarkozy, venant d'un certain Paul Bismuth, le nom d'emprunt qu'aurait utilisé l'ancien président de la République pour se mettre à l'abri des écoutes judiciaires.

"S'il y a 500.000 votants (à la primaire les 20 et 27 novembre prochain), Monsieur Bismuth a toutes ses chances, s'il y en a 3 millions, c'est moi", avait répondu avec humour Alain Juppé.

Interrogé ce jeudi sur BFMTV, le maire de Bordeaux a préféré y voir un certain "sens de l'humour" plutôt qu'une "signification politique définitive". "On me fait une blague je répond, c'est tout, ce n'est pas plus que ça", poursuit-il. Et le beer-pong dans un pub parisien avec de jeunes militants ou les pas de bourrés à Bordeaux? "Les pas de bourrés dans les clubs séniors de Bordeaux, ça fait 20 ans que je le fais", précise-t-il parce que "ça m'amuse et ça les amuse". 

Et de poursuivre: "On est dans une société de dérision permanente des hommes politiques quoiqu'ils fassent on se fout de leur gueule parce qu'on considère qu'ils ne sont jamais sincères."

Loin de lui alors, assure-t-il, de mettre en place "une stratégie de conquête".

J.C.