BFMTV
Les Républicains

Juppé: "J'ai deux adversaires, le programme du FN et le pouvoir socialiste"

Alain Juppé était l'invité jeudi soir de Ruth Elkrief sur BFMTV. Le candidat et favori de la primaire de la droite et du centre est revenu sur son programme pour la France.

Il est le favori de la primaire et du centre. Depuis quelques semaines, Alain Juppé multiplie les déplacements: dans la "jungle" de Calais, sur les bancs de l'université d'Assas, mais aussi à Bruxelles pour parler de l'Europe. Invité jeudi sur BFMTV, le maire de Bordeaux a défini clairement ses "adversaires": "le programme du Front national", une "ineptie", et "le pouvoir socialiste à la dérive".

Ils sont désormais huit à se présenter à la primaire à droite et au centre. Alain Juppé ne voit pas en Bruno Le Maire ou Nicolas Sarkozy des adversaires mais des "compétiteurs". "Moi je n'ai pas l'intention de dire du mal de qui que ce soit", explique-t-il. "Quoi qu'il arrive, nous aurons besoin les uns des autres", réaffirme l'ancien Premier ministre. L'enjeu est de taille, croit-il savoir:

"Si nous nous plantons à la primaire, nous nous planterons à la présidentielle", prédit Alain Juppé.

Le "nouvel homme providentiel"

Interrogé sur les autres candidats directs à la primaire de la droite et du centre, le favori des sondages manie l'humilité, nuançant sa position. Il dit assister à la remontée de Nicolas Sarkozy, surtout auprès des électeurs de Les Républicains. "Ce ne sont pas les primaires des Républicains, ce sont les primaires de la droite et du centre", rappelle-t-il. "On ne demandera pas la carte d'un parti politique pour voter."

Dans cette "compétition", dont il assure qu'elle ne se fera pas dans le sang, Alain Juppé voit, avec ironie, en Bruno Le Maire, qui s'est déclaré mercredi candidat à la course pour 2017, "un nouvel homme providentiel", s'amuse-t-il. Lui souhaitant "bonne chance", il parle d'un "garçon de grande qualité, il faut qu'il fasse son chemin". Comme une référence toute trouvée à son âge.

Ironie sur son âge

L'âge, un argument que l'on oppose souvent à Alain Juppé. "Le renouvellement, je l'entends partout, je vois partout des candidats comme madame Clinton qui a un an de moins que moi, comme son challenger qui en a quatre de plus", ironise-t-il, avant de se taper la tête pour montrer où est le renouveau de la classe politique.

"Il est là-dedans, il faut avoir des idées modernes et neuves", explique-t-il. "Ce qu'il faut renouveler, c'est la manière dont fonctionne la société".

La grande différence avec ses compétiteurs lors de la primaire, pour laquelle il observe "une très grande appétence", se ressent, selon Alain Juppé, sur les promesses qu'il tiendra. "Je dirais ce que je ferais, et je m'y tiendrais", promet-il. Des mots prononcés à chaque discours par un certain... Bruno Le Maire.

J.C.