"Je n'ai pas besoin de références": Ciotti répond au RN qui l'accuse de "copier-coller" sur l'immigration

"J'ai toujours eu le même discours, la même ligne", se défend le président de LR, tenant d'une ligne dure flirtant avec l'extrême droite sur le plan de l'immigration.

"Je n'ai pas besoin de références". Invité de BFMTV-RMC ce mardi, Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, se défend face au Rassemblement national qui l'a accusé de faire un "copier-coller" de son programme, après que la droite a présenté deux propositions de loi sur l'immigration dans les colonnes du JDD ce dimanche.

"J'ai toujours eu le même discours, la même ligne", répond Éric Ciotti. "Oui, il y a trop d'immigrés en France par rapport à notre capacité d'assimilation de ces étrangers". "Leur arrivée conduit à destabiliser quelque part notre pays, on le voit sur l'insécurité", poursuit-il, assumant un "lien entre immigration et délinquance".

"C'est le ministre de l'Intérieur lui-même" qui le dit, se prévaut Eric Ciotti.

Des textes qui ne sont pas à "l'eau tiède"

Éric Ciotti défend les deux propositions de loi de son camp. Elles sont "complètes" et pas à "l'eau tiède" se félicite-t-il. Le premier texte de LR consiste notamment à modifier la Constitution pour permettre l'organisation d'un référendum sur l'immigration; et également à inscrire la possibilité de "déroger à la primauté des traités et du droit européen".

Ce premier texte serait le préalable à une série de mesures - rétablissement du délit de séjour clandestin, restriction du droit du sol, retour de la double peine - regroupées dans une seconde proposition de loi.

En face, l'exécutif qui espère présenter un projet de loi en juillet, se retrouve coincé. D'un côté, la droite tenante d'une ligne dure, de l'autre sa majorité relative qui tient à défendre un texte équilibré, entre titres de séjours pour les travailleurs sans papiers dans des métiers en tension et meilleure exécution des obligations de quitter le territoire.

Sur France Info, le ministre du Travail Olivier Dussopt - qui porte le projet de l'exécutif avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin - a temporisé ce lundi, demandant de "laisser le temps nécessaire aux discussions qui doivent se tenir prochainement avec les groupes parlementaires. En attendant, Éric Ciotti poursuit son opération immigration. Il se rend aujourd'hui au Danemark, pays dont la politique de fermeté en la matière est vantée par la droite.

Baptiste Farge