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Les Républicains

Fillon : "Le sarkozysme, c'est comme l'amour..."

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François Fillon a sorti la carte de l'humour et de l'ironie pour défier son rival Jean-François Copé, à la veille de la date limite de dépôt des 7.924 parrainages d'adhérents requis pour être candidat à la présidence de l'UMP.

François Fillon était en meeting, lundi soir à Boulogne-Billancourt, dans le département des Hauts-de-Seine, ancien fief de Nicolas Sarkozy -"où je viens avec respect, avec précaution", a-t-il plaisanté.

L'ancien Premier ministre a estimé que l'accueil qui lui a été réservé par plusieurs centaines de militants UMP était "la meilleure réponse à tous ceux qui douteraient de (sa) fidélité et de (sa) loyauté envers Nicolas Sarkozy".

Des preuves d'amour, contre les beaux discours

"La vérité, c'est que le sarkozysme, c'est un peu comme l'amour, il y en a qui en parlent beaucoup parce qu'ils ont des raisons d'en parler (car) leur amour est assez récent et il y en a d'autres qui ont pu montrer tout au long de ces années" des preuves d'amour, a-t-il lancé. Une allusion au fait que Jean-François Copé et l'ex-président de la République ont entretenu des relations tendues les premières années du précédent quinquennat.

"J'entends souvent dire que je manquerais de courage", a ajouté François Fillon, heureux de s'être débarrassé le même jour d'une des deux béquilles qui l'accompagnent depuis sa fracture du pied. "Moi je suis un homme de l'ouest, pas de l'ouest parisien, de l'ouest français. Dans l'ouest français, c'est vrai qu'on ne parle pas beaucoup, qu'on n'est pas très démonstratif (...) mais en général, on fait ce qu'on a dit. Dans ma vie politique, je suis toujours allé au bout des combats que j'ai engagés".

François Fillon a été accueilli par le député et président de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, Jean-Jacques Guillet, qui lui a décerné un brevet de sarkozysme : "Nous savons que tu lui portes une affection particulière à Nicolas".

Vote des étrangers : Hollande doit "renoncer"

Au passage, François Fillon s'est aussi attaqué à François Hollande. L'ancien Premier ministre a demandé "solennellement" au président de renoncer à instaurer le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.

"Je lui demande d'être à la hauteur de ses fonctions, il est le garant de l'unité nationale, il sait que ce sujet va créer un débat très violent à l'intérieur de notre pays, il sait que c'est un sujet qui va diviser profondément les Français au moment où on n'a pas besoin de se diviser parce que c'est déjà suffisamment difficile comme ça", a insisté François Fillon.

Etaient présents à son meeting ses lieutenants Valérie Pécresse, Eric Ciotti et Laurent Wauquiez, ses soutiens Christian Estrosi, Patrick Devedjian et Patrick Ollier, ainsi que l'ancien homme fort du département, Charles Pasqua. L'ex-ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, était venu "pour s'informer". Des parlementaires copéistes des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi et Thierry Solère, s'étaient aussi déplacés par "esprit républicain".

D.N. avec AFP