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Ciotti lance une pétition pour interdire Nuit Debout et le "rétablissement de l'ordre public"

Le député Les Républicains Eric Ciotti, à l'Assemblée nationale.

Le député Les Républicains Eric Ciotti, à l'Assemblée nationale. - Loïc Venance - AFP

Eric Ciotti a mis en ligne vendredi soir sur son site Internet une pétition "pour l'interdiction du mouvement Nuit Debout et le rétablissement de l'ordre public" sur tout le territoire.

Depuis plusieurs jours, de nombreuses personnalités de l'opposition veulent que le gouvernement prenne des mesures pour mettre fin à l'occupation de la place de la République par le mouvement "Nuit debout" et aux manifestations contre la loi travail. Mais le gouvernement craint de heurter la gauche de la gauche.

Le député (LR) et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a franchi une étape supplémentaire en mettant en ligne vendredi soir sur son site Internet une pétition "pour l'interdiction du mouvement Nuit Debout et le rétablissement de l'ordre public" sur tout le territoire.

Selon lui, "les rassemblements se sont progressivement transformés en une expression de violence qui impose, dans le cadre de l'état d'urgence et face au risque terroriste, une mobilisation des forces disproportionnée". "Aujourd'hui, le débat n'est plus qu'un alibi, la violence est devenue dominante", affirme-t-il, en notant que "le problème vient surtout de la place de la République à Paris où le mémorial des victimes du 13 novembre a été profané", sur "un lieu où le général de Gaulle a prononcé le 4 septembre 1958 le discours fondateur de la Ve République".

Un candidat Nuit Debout à dans les Alpes-Maritimes?

Eric Ciotti se défend de faire l'amalgame entre les casseurs et les personnes venant simplement échanger, indiquant que "la proportion entre ceux qui débattent et ceux qui cassent est en train de s'inverser".

De passage à Nice mardi, Nicolas Sarkozy, président des Républicains, avait indiqué de son côté ne pas pouvoir accepter "que des gens qui n'ont rien dans le cerveau viennent sur la place de la République donner des leçons à la démocratie française".

Par ailleurs, à Nice, le mouvement Nuit Debout s'interroge sur sa participation à la prochaine élection législative partielle visant à désigner, les 22 et 29 mai, prochain, un successeur à Christian Estrosi, maire de Nice et président de la région Paca, démissionnaire de son siège de député dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes.

Le gouvernement ne s'oppose pas à Nuit debout

C’est par la volonté de ne pas s’aliéner encore un peu plus les jeunes, les syndicats, les frondeurs et la gauche de la gauche que Thierry Arnaud ,explique la réserve du gouvernement au sujet de la conduite à tenir face à la contestation actuelle.

Le journaliste politique de BFMTV assure également que l’exécutif désire démontrer que l’état d’urgence est compatible avec le maintien du droit de se rassembler et de manifester.

K. L. avec AFP