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"Ce n'est pas en faisant rien qu'on aidera les Syriens", affirme Guéant

Claude Guéant était l'invité de BFMTV, ce jeudi soir.

Claude Guéant était l'invité de BFMTV, ce jeudi soir. - BFMTV

Claude Guéant, était l'invité de BFMTV ce jeudi soir. Il est revenu sur la polémique qui entoure le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie, pour rencontrer Bachar al-Assad pour trois d'entre eux. "Un déplacement qui lève un tabou", selon l'ancien ministre de l'Intérieur.

"Heureusement, nous sommes dans un pays dans lequel les parlementaires sont libres de leurs mouvements." Invité de BFMTV ce jeudi soir, Claude Guéant s’est exprimé à son tour sur la démarche très controversée de quatre parlementaires français, qui se sont rendus en Syrie, où trois d’entre eux ont pu rencontrer Bachar al-Assad.

Une initiative condamnée aussi bien par l’exécutif, François Hollande et Manuel Valls en tête, que par une partie de l’opposition, Nicolas Sarkozy notamment. Pour sa part, l’ancien ministre de l’Intérieur préfère retenir que "ce déplacement lève un tabou".

"Bachar al-Assad est toujours présent"

"Depuis quatre ans, il y a des massacres épouvantables qui se passent en Syrie, le pays est l’objet de sanctions et nous avons rompu les relations diplomatiques en ce sens que nous n’avons plus d’ambassadeur là-bas", a-t-il encore rappelé. Mais un constat s’impose, pour Claude Guéant: "Bachar al-Assad est toujours présent."

"Je ne pense pas que c’est en ne faisant rien que nous allons soulager les douleurs du peuple syrien", a accusé l'ancien ministre de l'Intérieur.

"Les choses ont changé depuis quatre ans", a poursuivi ce proche de Nicolas Sarkozy. "Il est arrivé en Syrie quelque chose de plus, depuis, qui est l’irruption sur la scène de l’Etat islamique. Il représente un danger non seulement pour la Syrie mais pour toute la région. Et même, il représente un danger pour notre propre sécurité", a-t-il rappelé. "La politique de ne pas avoir de contact, ne peut pas aboutir à quelque chose de positif".

"Bachar al-Assad est une partie de la solution"

Pour mettre un terme à ces massacres, le retour au dialogue avec le leader syrien apparaît donc comme une évidence pour Claude Guéant. "Bachar al-Assad n'est certainement pas la solution, mais c'est certainement un élément de la solution", est-il persuadé.

Jé. M.